Pour résumer la journée: 25 kilomètres avec ma copine la pluie toute heureuse de m’accompagner.
Néanmoins, au travers des gouttes, j’ai pu voir une côte très découpée, avec de larges baies laissant une mer calme propice à la pisciculture. 
Les maisons des pisciculteurs sont au bord de l’eau, les parcs immergés sont tout proches, comme des champs délimités par des milliers de vouées. J’ai l’impression que leur activité est de surveiller les filets, de donner à manger aux poissons.
Ensuite des grosses barques réservoir aspirent les pauvres poissons pour ensuite les déverser dans des camions réservoirs de poissons vivants. Ils seront livrés je ne sais où, mais engraissés avec la nourriture que vous avez vue dans SKK 26/27, et peut être servis dans mon assiette aïe, je ne savais pas!
Je ne vous parle pas des rares autres pèlerins marcheurs que nous croisons car nous les côtoyons deux fois maximum et vu mon niveau de japonais et leur niveau d’anglais, cela reste de simples propos. Tout de même, depuis quatre jours, à intervalles réguliers, Kenji parle avec Tad qui lui parle un peu anglais, alors échanges de propos. Tad a déjà fait le tour de l’île de Shikoku dix sept fois, je le marque en toutes lettres pour vous prouver que ce n’est pas une erreur de frappe. Dès qu’il a un moment de libre, il tourne, en tenue traditionnelle de pèlerin. Il connaît tous toutes les haltes, les couchages gratuits, bref un bon vieux routard du circuit. Ce soir il repart à Kochi.
Ce soir hôtel simple mais propre avec dîner perso en chambre avec les victuailles achetées dans les combini. Kenji et moi nous nous quittons au moment de prendre nos chambres en nous donnant rendez vous pour le départ du lendemain à 6h30, petit déjeuner déjà pris. De toute façon pas moyen de prendre un pot quelque part, les troquets, ici, ça n’existe pas. À la télé, je me régale avec les championnats de Sumo, ça c’est du vrai spectacle, pas de chichis, c’est l’affrontement direct, violent, de deux masses humaines.