Waouh! Le palmipède s’auto édite!

On ne l’attendait plus ce livre relatant Saint Jacques de Compostelle !

Quelle merveille, un récit enrichi d’une centaine de photos, d’un plan du parcours avec chaque jour sa position sur la carte!

Super cette mise en page, bref un super récit tiré de ce blog qui vous donnera l’envie de le relire, mais aussi de l’offrir!

Sachez que je publie ce livre à compte d’auteur, ce qui veut dire que je finance avec mes propres deniers car les maisons d’édition trop occupées m’ont incité à faire tout moi-même (sauf la mise en page de Véronique ma graphiste préférée).

Alors profitez, arrachez-vous les premiers exemplaires que je peux vous dédicacer!

Soudain, du plus profond de mes tripes, de façon inattendue, le doux refrain me ferait presque couler une larme:

« Tous les matins nous prenons le chemin, tous les matins nous allons plus loin, chaque jour la route nous appelle, c’est la voix de Compostelle! ».

Vive la vie, je suis toujours là!

Alors chers lecteurs, toujours à l’affût de mes aventures!!!

Pour les nouveaux, sachez qu’il y a eu SJC (Saint Jacques de Compostelle), qui va peut être prendre la forme d’un livre! Que de contraintes pour se faire publier!

J’en appelle à tous ceux qui m’ont rencontré avec lesquels j’ai pris des photos, de m’autoriser à les publier! Pour cela laissez moi un commentaire sur le blog avec vos coordonnées et je vous enverrais les photos susceptibles d’être couronnées de succès dans mon livre. Évidemment ces heureux élus recevront un exemplaire dédicacé!!!

Voili voilà, j’ai hâte de voir les rotatives tourner car une des conditions pour mon imprimeur est d’être présent lors de l’impression et voir les différentes étapes de la fabrication!

Je jubile déjà de toucher, sentir, et feuilleter le premier exemplaire.

À bientôt pour la sortie avec fracas d’un livre qui va révolutionner et faire lever de la France entière tous ces futurs jacquets!

« Tous les matins nous prenons le chemin, tous les matins nous allons plus loin……. »

SKK 50

Super petit déjeuner sans tête de poisson.

Je me prépare tranquillement et hop vers 8h30 départ.

Le temps est gris clair sans pluie. Cinq kilomètres au calme, je déguste ces instants.

C’est bizarre cette impression de sentir que cela va s’arrêter, d’avoir vécu de sacrés moments, savoir que, inéluctablement, une page va se tourner.

Vous avez tous eu ce sentiment que ce soit un voyage, une expérience en groupe ou autre.

Beaucoup de vent, les arbres frissonnent, je ne chante pas ce matin, j’écoute la nature.

Et puis le moment tant attendu arrive, il est là en ch….non en bois et pierres le Temple 88 Ökuboji.

Parfaitement entretenu, ni démesuré, ni petit, avec relativement peu de marches, mais presque désert en cet instant.

Pas de pèlerin de ma connaissance bien sûr. Je prends quelques photos dont celle où vous voyez les bâtons laissés par les pèlerins à la fin de leur périple.

À mon avis ils doivent mettre ailleurs les derniers arrivés. Je n’ai pas eu la présence d’esprit de le demander vu que moi j’utilise des bâtons de marche sans la sonnette destinée à effrayer les serpents (j’en ai vu une dizaine au cours de mon périple, pas méchants et pas vindicatifs).

Je suis bien resté une demie heure à observer, à prendre en photo quelque chose de différent.

Par exemple les bancs destinés aux photos de groupes.

Alors, quand même, je suis entré dans le bureau des calligraphies. Petit moment d’émotion vite passé à cause du jean-foutisme affiché du moine présent, qui n’avait que faire d’un gaijin qui disait qu’il avait terminé son périple.

Je suis ressorti, sous un ciel gris.

Voilà comment se termine cette aventure solitaire en terre nippone.

Heureusement, les marchands du temple sont là. Quelques babioles, et pour moi une statuette en métal du Henro, trouvée dans le plus ringard des magasins. De plus, d’une taille inférieure à tous les modèles observés sur ma route, ce qui m’arrange.

Vous l’avez sur la photo devant mon livre de calligraphies ouvert au redoutable Temple 12!!!!!

Il a bien fallu partir au bout d’une heure et demie!

Quelle est ma destination?

Je fais le point: mon avion part d’Osaka lundi soir (arrivée CDG le 11/06 à 13h30, vol Emirates EK073), nous sommes samedi, la ligne de bus express pour l’aéroport passe à vingt kilomètres et met 2h pour l’atteindre.

Je ne vais pas aller à Osaka, aujourd’hui, accompagné de ma Chariotte, trouver un hôtel pour deux nuits et glander en dépensant une fortune. Je suis quand même un peu fatigué, besoin de repos mais surtout pas dans une grande ville.

En regardant le trajet à pied pour l’arrêt du bus express, à mi-parcours se trouve un « Onsen » un bain japonais qui fait Minshuku. Alors je vais marcher 10 kilomètres tranquillement, arriver en début d’après-midi, faire tranpatouiller mon équipe qui le mérite et pourquoi pas aussi demain, le tout en kimono à temps complet.

Une journée de repos dominicale et lundi partir en fin de matinée pour l’aéroport après dix mais dix petits kilomètres de marche poussive.

Et hop je prends la petite route tranquillement, soudain un « Merde, j’ai oublié de me prendre en photo avec ma Chariotte devant le Temple ». Je suis faillible, perfectible aussi, et puis « c’est la vie, il n’y aura pas de photo de fin de parcours ». Je continue de marcher, une petite bifurcation sur un véritable sentier et me voilà en pleine forêt avec un super abri pour pèlerin, je m’arrête.

Tout d’un coup, là, au milieu des arbres, une envie subite de musique classique me prend.

Que c’était bon, d’entendre mon concerto pour violon et orchestre de Tchaïkovski et ensuite le concerto pour piano et orchestre n°5 de Beethoven.

Quel bonheur, quelle sensation exquise cette musique en ce lieu désert, rien que pour moi!

J’avais peut-être besoin de quelque chose de sublime pour compenser cette fin de parcours.

Il est vrai que je peux vivre sans radio, sans télévision, seul au bout du monde, mais …..avec de la musique classique.

En cet instant, je remercie celle qui me l’a fait découvrir tardivement avec Mahler, pas évident!

J’arrive donc au Onsen familial, standard, on me montre ma chambre. Tranpatouillage de l’équipe, glandouillage de bibi, mangeouillage, et au futonouillage!

J’avais oublié une petite vidéo gastronomique sur le haricot azuki mélangé avec du riz et un œuf frais au petit déjeuner !!!!!!

Erreur
Cette vidéo n’existe pas

Chers lecteurs, vous vous attendiez peut être à une fin de parcours grandiose en apothéose avec fanfare, majorettes, discours et remise de médaille sous les feux des micros et caméras!?!?

Je ne suis pas un héros, je ne suis qu’un simple humain anonyme qui fait son bonhomme de chemin dans sa vie. J’essaye d’aller au bout de mes rêves tant que je peux les réaliser avec mon équipe dont luC, qui pense déjà à sa séparation forcée avec TOTO, ah l’amour charnel!!!

Alors, retour à la maison, retrouvailles, reprise de mes activités professionnelles, quelques échéances familiales qui nécessitent ma présence et étude poussée de ma future ballade…..Devinez où?…..il y a eu Saint Jacques de Compostelle en Europe, Shikoku en Asie……!!!!!! P…….., PA……., PAT……, PATA….. PATATRAC, mais non vous avez deviné la…..Je veux des paysages grandioses, des étendues à perte de vue, des glaciers qui se jettent dans la mer, des montagnes sublimes, le bout du monde, peut être des baleines, bref me perdre dans cette immensité! Ouah quelle tirade. Alors, vous avez trouvé?

Puisque c’est vous mes chers lecteurs, oui la Patagonie!!!

Remettons les pieds sur terre, chaque chose en son temps.

Au revoir chers lecteurs et merci de m’avoir suivi jusqu’ici.

Petit instant d’émotion et quasiment un début de larme, que vous ne pouvez voir…lalalère!

SKK 49

J’aime bien maintenant les petits déjeuner japonais. La seule chose que je n’aime pas trop à part le wasabi, c’est cette tête de poisson cuite avec amour, prenant trop de place sur le plateau, où pour grignoter le peu à manger avec les baguettes, je mets un temps fou pour un résultat médiocre.

Vous pouvez m’inviter chez vous, maintenant, si vous me servez du poisson, ne prenez pas un malin plaisir à me servir la tête sous prétexte que je reviens du Japon!

Je demande à la propriétaire du Minshuku de me réserver une chambre au seul endroit possible aux alentours du temple 88……..réponse, tout est complet!

Et vlan pour ma dernière étape, je vais devoir coucher dehors après une journée de pluie!

Qu’importe, cela sera à classer dans mes souvenirs de Shikoku. Je me dirais plus tard: « ah Shikoku et en plus des escaliers, pour ma derniére nuit j’ai dû…. »

Donc, après ce problème d’hébergement non résolu , ma copine la pluie, comme convenu m’attendait me laissant juste le temps de visiter le Temple 86 Shidoji, à deux pas de l’hôtel.

J’aime le matin à 7h, le calme, le silence et pour ce Temple en pleine ville, chercher dans la végétation dense les différents petits temples.

M’approchant du lieu de la calligraphie, je surprends le moine entrain de charger des sacs remplis de pièces. J’ai voulu l’aider mais c’est à peine si j’ai pu soulever l’un d’eux pour l’aider bien sûr!!!

Et hop en avant avec ma Chariotte habillée de son imper tout blanc.

Ma copine la pluie n’arrête pas de me faire la conversation, parfois même, alors que je deviens un zombie marcheur, elle use du tonnerre pour capter mon attention.

Je marche sans l’écouter bien sûr, et cahin-caha, nous arrivons au Temple 87 Nagoji, sous des trombes d’eau car cela fait rigoler ma copine de me voir tout dégoulinant.

Évidemment aucune photo possible, d’ailleurs le lieu ne s’y prêtait pas.

Au bureau de la calligraphie, au sec, je papote et évoquant mon problème de couchage, la charmante personne, m’informe que quatre kilomètres avant le Temple 88, il y a un superbe hôtel avec de nombreuses chambres. Je leur demande de m’en réserver une et…..oui c’est possible!

Et hop, ma copine la pluie peut me dire ce qu’elle veut maintenant moi je sais que je vais dormir dans un super hôtel, le plus cher de mon périple, qu’importe c’est bientôt la fin.

En y réfléchissant, cette étape va être écourtée, mon équipe en sera ravie! Je vais laver mon linge, faire une micro sieste.

Ainsi je me réserve le plaisir de déguster demain les derniers kilomètres, tranquillement, sous le soleil qui sera de retour. Elle est pas belle la vie!

Et hop en avant sur la nationale et ses camions propulsant des nuages de gouttelettes.

En cours de route une pause au sec devant des magasins dont un vendant des légumes (j’achète deux superbes tomates pour mon grignotage du midi) et des objets en bambou!

Et hop pour terminer une petite route de montagne, comme je les aime. Alors je chante pour ne pas écouter ma copine, ce qui à mon grand étonnement l’a fait fuir momentanément.

Et hop l’hôtel est en vue!

Mon équipage, à son arrivée, ne correspond pas vraiment au standing de l’établissement.

Imaginez une chose rouge devant (moi avec mon Kway) blanche sur roues à l’arrière, dégoulinant de partout, débarquant à la réception!

Accueil à la japonaise, et grand sourire hilare de ma part en me débarrassant de mon imper.

La super réceptionniste a commencé par me donner une serviette pour m’essuyer le visage. Je retire les roues de ma Chariotte qu’elle s’empresse de passer à l’eau dehors! oui, vous ne rêvez pas, elle nettoie les roues!

Elle me fait asseoir dans le salon en m’offrant du thé.

Formalités, passeport, règlement etc.

Elle m’apporte mes roues dans la chambre, et m’aide à transporter mon barda et hop je me déshabille pour mettre mon kimono et emmener tout pour le lavage.

Pendant que la machine tourne, bain seul dans cet immense espace, quel bonheur avec le soleil de retour le coquin. Je vous rappelle qu’au Japon on se douche assis, avant de faire trempette.

Dîner à 18h, et qui je vois???….. non pas Kenji, mais la charmante komoko côtoyée plusieurs fois et que je n’avais pas revue depuis plusieurs jours.

La direction nous convie, dehors, à voir un spectacle féérique dans le noir……..les lucioles et leur balai au dessus du petit torrent.

C’est impossible à filmer mais reste gravé dans mes souvenirs.

Et hop au futon à 21h

Avis à mes lecteurs

Mon périple s’achève bientôt.

Pourriez vous en quelques phrases me dire comment vous avez ressenti ma prose?

Certains n’ont pas hésité, à faire des commentaires, mais vu le nombre de connexions quotidiennes, d’autres pourraient me donner leur avis, ce serait sympa.

J’accepte vos remarques, vos critiques et sachez que je peux garantir votre anonymat.

Encore merci de tout cœur de m’avoir accompagné en vous connectant.

Vite, il faut que je m’attelle à rédiger SKK 49!!!!

Regards, sourires et rires!

L’irrigation au Japon

Durant mon périple, avec les centaines d’hectares de rizières observés, j’ai pris des photos des canalisations. On sent cet art de partager l’eau avec en plus, en ce moment, la difficulté de la csècheresse qui sévit partout dans ce pays. Certesque dans les montagnes, l’eau ruisselle de partout, quoique beaucoup de torrents ne sont pas à leur débit normal.

Vous avez donc un panel de canalisations. Des vues sur 3 niveaux différents, des aiguillages etc…

Celui qui m’a le plus surpris, c’est le croisement de deux canaux, l’un passant sous l’autre par un gros tuyau, vase communiquant avec l’effet siphon, c’est le dernier.

SKK 48.d

J’ai passé une bonne nuit malgré un moustique terrassé par une bombe, je n’aime pas ce terme dans ce pays, disons terrassé par une pulvérisation d’un insecticide.

La journée s’annonce chaude pour ces 25 kilomètres.

Je commence au bout de vingt minutes de marche, par un bon petit déjeuner dans un Combini, un petit supermarché que l’on trouve partout le long des routes fréquentées par un bonne circulation. C’est incroyable, mon petit déjeuner a pris vingt bonnes minutes pendant lesquelles les voitures s’arrêtent pas plus de cinq minutes pour faire quelques achats. C’est un ballet incessant de clients avec les caissières disant bonjour et au revoir sur le même ton, à chaque fois, comme des machines souriantes.

Et hop, l’estomac bien rempli, je marche sur les routes secondaires avec la rentrée des écoliers tous habillés de la même façon culotte courte ou jupe.

Ensuite un long parcours de 7km le long d’une rivière allant se jeter dans la mer. Le Japon souffre de la sècheresse. L’eau que vous voyez sur les photos est sous forme de grosses mares.

C’était sympa au début de marcher ainsi avec les vélos sur cette sorte de chemin de halage, mais ensuite, me rapprochant du centre ville, c’est devenu un axe routier largement utilisé par les voitures, faisant attention à ma présence quand même.

Évidemment, en ville, tous les rouges piétons m’attendent dès que je veux traverser.

Le Temple 84 Yashimaji, est accessible sur mon guide par un chemin trekking.

Mais moi le palmypedenbalade, je prends la route plus longue de 3 km. Sans effort notoire, sous la chaleur, avec de super points de vues, j’arrive au premier parking payante d’un temple. Il est vrai qu’au sommet de cette colline, aménager un stationnement à dû coûter une fortune.

Ambiance sereine du Temple comme à chaque fois. Il fait très chaud.

Et hop je redescends sans emprunter le chemin trekking car celui ci est trop pentu trop dangereux, il ressemblerait presque à un toboggan. Ce serait bête d’avoir un accident maintenant.

Qui dit retour au niveau de la mer dit nouvelle ascension pour le Temple 85 Yakuriji.

Sur la photo après l’archer à cheval, c’est sur la colline en face, et oui!

La montée est rude, je comprends pourquoi on peut aussi y accéder via un funiculaire. Mais moi, le palmypedenbalade, par conviction et déontologie du pèlerin marcheur, je transpire avec mes pas de montagnard de 30 centimètres.

bref une petite heure qui se termine par quelques marches quand même, on est au Japon non?

Dans la dernière volée de marches (excusez la répétition), qui donc à la mauvaise idée de casser?

Tout simplement la deuxième attache de ma Chariotte, vous savez c’est la petite sœur de l’autre qui m’a lâché l’autre jour, m’obligeant à me priver de la propulsion des mes bras!

Temple standard au sommet d’une petite colline et hop je redescends par la route pour le 7 derniers kilomètres pour dormir à Sanuki dans un Minshuku standard avec dîner et petit déjeuner, situé près du temple 86 Shidoji.

Travaux de couture rapides pour mon attache à remplacer, c’est chouette d’avoir un kit couture adapté dans mon matériel d’entretien.

Demain, ma copine la pluie tient absolument à me dire au revoir!

SKK 47

Le guide nous demandait de continuer notre pèlerinage en passant par le Temple 80 (en plaine), de monter en trekking pour le 81 (alt 280m) de continuer en trekking pour le 82 (alt 350m) et de redescendre avec un léger trekking pour le 83 (en plaine).

Avec ma Chariotte: mission impossible!

Les trois premiers Temples forment un triangle dont deux en altitude, reliés par une route.

J’applique ma théorie du moindre effort, monter par la route et redescendre en trekking.

Alors comment procéder?

Comme tous les Temples sont accessibles par la route (heureusement pour les 98% des pèlerins), j’arrive la veille par l’asphalte (et ce satané escalier) directement au Temple 81 Shiromineji en altitude (voir SKK 46).

Aujourd’hui, vers 7h, je continue à pied mon ascension par la route au maximum. Mon bitume croise les chemins de trekking et là chers lecteurs, vous allez admirer comment un palmypedenbalade se débrouille pour résoudre ses problèmes de logistique Chariotte.

Je suis dans la montagne, d’un côté j’ai le 82 un peu plus haut en trekking et le 80 en bas toujours en trekking avec ma Chariotte sur les bras, comment faire?

Tout simplement, je cache dans les broussailles ma Chariotte. Je prends mes bâtons uniquement pour aller au Temple 82 Negoroji. Je reviens deux heures plus tard, je reprends ma Chariotte qui est restée bien sage et je descend avec elle en trekking (1h d’escaliers) jusqu’au Temple 80 Kokubunji pour tranquillement me diriger vers le Temple 83 distant de 12km.

Je viens de vous décrire la logistique du parcours. Maintenant comment cela s’est il passé?

Du silence, de la nature à l’état pur, des chemins dans les bois qui réjouissent le marcheur.

Certes des montées et descentes, mais rien de bien méchant. La descente sur le Temple 80 a été quand même physique et chaude, car en regagnant la plaine, l’ombre des arbres ne me protégeait plus.

Après ma calligraphie, dans le Temple 80, je me suis assis. Mon équipe me dit: « repose toi cinq minutes en fermant les yeux, tu verras cela te fera du bien! ». Je me suis réveillé une heure plus tard!!!! Et hop ragaillardi par ce brake inopiné et un petit repas à 500 yens, je repars sous la chaleur pour la dernière étape de la journée le Temple 83.

Je réalise soudain que j’ai écrit « 83 »!, il ne me reste plus que 5 Temples!!!!

De plus aucune difficulté de parcours pour ma Chariotte!!!!

Un parcours plat, sans surprise, maisons rizières, peu de monde dehors et arrivée au Temple 83 Ichinomiyaji. Là, j’ai fait rougir la personne de la calligraphie en lui faisant un compliment sur sa beauté. Je lui ai demandé son secret pour être ainsi aussi jeune d’aspect à 57ans et avoir une fille de 23 ans.

Mon équipe a bien travaillé alors, je la récompense en l’emmenant au Kirara, prendre un bain bouillonnant, patauger dans les bassins. Cet établissement a aussi des chambres standard.

J’ai offert à mes pieds et mollets un massage énergique dûment mérité. Pour conclure avant d’aller dormir un petit dîner toujours au même endroit, ce qui me permet de rester en kimono.

SKK 46

Il est 4h30 du matin, 21h30 en France.

Une pâle lueur lueur qui devient une lumière diffuse. Je suis devant ma large fenêtre donnant une vue extraordinaire sur toute la baie de Takamatsu avec surtout ce pont reliant Shikoku au continent.

Qu’il est bon parfois de séjourner dans un super hôtel avec une chambre tout confort de 30m2.

J’ai profité des sources chaudes en extérieur, quel plaisir parfois.

J’ai super bien dormi après cette folle journée d’hier.

Hier c’était un minuscule espace avec à peine de quoi faire entrer ma Chariotte, de plus « fumeur », avec les vagues restes de de tabac froid.

Je suis ici parce que c’était le seul endroit, au plus près de mon parcours d’aujourd’hui, mais aujourd’hui ce sera pour demain???????

Vous me suivez chers lecteurs ?

Revenons à ma journée d’hier avec une avalanche de Temples tout au long de cette chaude journée où j’ai marché seul sans rencontrer un seul pèlerin.

Départ de mon antre de fumeur invétéré, vers 7h avec tout de suite le Temple 75 Zentsüji, et presque son voisin le Temple 74 Köyamaji. J’ai tellement papoté avec la charmante personne des calligraphies que j’en ai oublié de verser mes 300 yens d’usage.

Je fais mon itinéraire en fonction de mon point de départ ce qui explique l’ordre inversé des Temples.

Je marche en ville, quelques soucis pour trouver mon chemin et hop le Temple 76 Konzöji.

Toujours dans la banlieue avec train, circulation, rizières, une heure plus tard le Temple 77 Dôryüji sans intérêt notoire et en regardant mon guide je m’aperçois que…. oui, c’est incroyable, j’ai dépassé les 1005 kilomètres !!!!

Je vous entends tous faire « bravo, super, félicitations, tu l’as bien mérité, etc…. ».

Mon équipe, elle, a bien senti tout cela et se réjouit plutôt de finir cette épreuve en fin de semaine car nous sommes déjà mardi.

Fini, votre feuilleton quotidien, fini l’exotisme, vous allez bientôt reprendre votre vie d’avant!!!!

Moi aussi d’ailleurs, arrêtons de penser à plus tard revenons à nos Temples et ce parcours de 25km, qui doit se terminer avant 17h au Temple 81, oui je ne me trompe pas de chiffre, c’est un impératif!

Des Japonaises m’arrêtent et m’offrent le thé, et voilà vingt minutes de papotage!

Je traverse certains quartiers déserts avec moult feux rouges et comme de bien entendu, j’ai tous les rouges « piétons ». J’attends patiemment comme un bon japonais.

Des routes, toujours et encore et me voici quand même au Temple 78 Göshöji un peu à l’écart de la ville.

Là, je rencontre un couple de japonais avec lesquels j’avais eu quelques conversations au Temple 66, perché dans les hauteurs. J’en profite pour leur demander de me réserver le seul hôtel idéalement placé pour la route de demain. C’est ok mais sans prestation dîner et petit déjeuner. Et hop je repars rapidement car l’heure tourne quand même.

Arrêt obligatoire au restaurant où j’ai dévoré mon plateau car mon équipe, vu l’effort demandé me demande des compensations culinaires. Pour une fois j’ai réussi à manger presque aussi vite que les japonais, d’habitude, je change deux fois de voisins.

Et hop je repars, la ville s’estompe un peu pour revenir aux rizières. J’avance tellement rapidement en étant dans mes pensées, que j’ai failli râler le Temple 79 Tennëji.

Faisons le point, il est 15h déjà, il me reste 7km pour arriver au Temple 81 Shiromineji.

Je dois faire quelques courses pour me nourrir ce soir, c’est juste mais ça doit passer!

Et hop, rizières, presque la campagne, le temps passe, je ne baisse pas la cadence, heureusement que le repas était bon, mon équipe ne me dit rien pour l’instant.

Soudain « MERDEEEEEEEEE », j’ai dépassé mon point de ravitaillement de plus de 2 km. Si je reviens en arrière, le Temple sera fermé, si j’avance, je n’ai rien à manger sauf un petit pot de nouilles instantanées jusqu’à demain midi…..cruel dilemme, que faire?

Ah la grande solitude des décideurs qui doivent réagir en quelques instants!

Un hôtel avec sources d’eau chaude, avec mon charme légendaire, ils vont bien avoir pitié d’un pèlerin affamé! Et hop je repars pour les trois derniers kilomètres indiqués sur mon guide.

Je prends la route en lacets et que vois-je sur le panneau indicateur routier ? 6km pour atteindre le Temple!

Je gueule comme jamais, « c’est quoi ce guide à la con, faire des erreurs de distance, c’est impensable, je n’y arriverais jamais 6km en une heure, non! ».

Je continue de rage et soudain dans un virage en épingle à cheveux, un panneau pour pèlerin marcheur indiquant un chemin « Temple 1 km », « hurrah un kilomètre en 25mn c’est du tout cuit ».

Le tout cuit, rapidement s’est révélé être un escalier de un kilomètre. Au début une marche tous les cinq mètres et au premier virage….. Quand j’ai vu ce cauchemar devant moi, je me suis dit: « Jean Alain, tu as vu? On ne voit même pas la fin !!!!! ».

Alors comme au Temple 12, j’ai commencé à monter marche par marche puisque de toute façon l’hôtel lui m’attendait après le Temple. La rage m’a pris, je ne pensais plus, j’étais une bête de somme, et hop je montais, ma Chariotte tressautait à chaque fois la pauvre! Et le temps passait minute après minute, marche après marche sur cet escalier, digne de figurer dans un film cauchemardesque.

Je transpirais, je montais une par une ces satanées marches. Ma Chariotte ne disait rien, mais vu ce rythme d’enfer, je redoutais le pire. Il faut bien de temps en temps que le matériel serve et souffre un peu pour arriver à mes fins.

Arrive le sommet, du plat sur 50m et hop encore une volée de marches, petite cette fois ci pas plus d’une cinquantaine. Je regarde l’heure sur ma tablette 16h55, serait ce la fin du calvaire?

Oui, miracle c’est le Temple!

« Je t’ai vaincu comme le Temple 12, moi le palmypedenbalade ». Miracle le Temple n’est pas fermé, et hop dégoulinant de sueur, le visage décomposé, j’arrive au bureau de la calligraphie avec le visage souriant du moine et hop ces beaux caractères glissent sous sa plume. Me voyant dans cet état, il m’offre une boisson fraîche. J’arrive quand même à passer quelques instants dans les lieux et hop je repars vers l’hôtel distant d´un bon kilomètre seulement.

J’ai réussi à avoir un repas pour le soir et de quoi manger demain matin en cours de route.

Après coup, le guide avait raison. C’est ma faute si je n’ai pas bien analysé mon parcours qui finissais en trekking sur un kilomètre.

SKK 45

Article bref, trop de petites choses à faire, journée standard

Désolé pour aujourd’hui.

Temple 68 Jinnein

Temple 69 Sexyji, je plaisante le Kannonji.

En arrivant au Temple 70 Motoyamaji, j’ai oublié ma tablette à l’hôtel

Retour 4km et donc deux heures de marches supplémentaires.

Routes, bruit, chaleur pour arriver au Temple 71 Iyadaniji, le plus accroché dans la montagne mais plénitude assurée, après quelques volées de marches pendant un quart d’heure et celui ci pour terminer (124 marches, j’ai compté…..)

Temple 72 Mandalaji, il est 16h30 vite allons au Temple 73 Mandalaji, je me trompe de chemin, je cours (ça m’arrive) et ouf 16h55, j’ai ma calligraphie avant la fermeture ce qui m’évitera demain de revenir sur 3 kilomètres donc 6!!!!

J’arrive à l’hôtel à 18h, ce qui est un record.