Quel plaisir de partir propre, avec des vêtements propres, bien rasé et des vêtements propres pour trois jours. Ce plaisir ne peut se décrire qu’après avoir ressenti le manque de douche et de vêtements qu’il fait bon enfiler après avoir laver son corps. Tout cela vous pouvez le voir à la télévision, oui chers lecteurs! Dans la prochaine pub pour lessive que vous verrez, pensez à moi en voyant le comédien ressentir du plus profond de lui même les effets de ce produit miraculeux.
Et hop je pars en chantant, le soleil, la marche, le bord de mer, un sentiment de liberté renouvelé chaque jour!
Je n’ai pas honte de le dire, je suis heureux de marcher même si la nationale que je longe déverse par moments son flot de véhicules. Qu’importe le flacon pourvu qu’on ait l’ivresse…..il me semble avoir déjà entendu cette phrase…..qu’importe le lieu où l’on marche, pourvu que le plaisir soit là nah!
Comme d’habitude des distributeurs de boissons partout, même dans les endroits déserts comme ici sur le bord de la route!
La côte sauvage est magnifique, c’est évident.
La côte habitée, là où l’océan libère de l’espace pour un port, et là où la montagne elle aussi laisse de de quoi poser quelques maisons et cultiver, c’est triste.
Cette côte habitée, c’est la vie et la mort. La vie, car la pêche nourrit les hommes, la mort, avec les tsunamis comme en 2011.
L’océan est un aspect pratique laissant peu de place au plaisir. Il est là, on en retire du poisson mais attention aux humeurs de la croûte terrestre. Les plages sont comme un terrain vague, et de vagues de dunes pour arrêter les vagues.STOP! Il est interdit d’imiter Brel et son plat pays! La plage on n’y va presque pas. Que faire entre mur en béton et des galets? J’ai remarqué subitement qu’il n’y a pas d’oiseau de bord de mer, même dans les ports!
J’arrête là ma méditation du matin, au moins vous saurez à quoi je pense pendant au moins six heures par jour depuis 24 jours.
Parfois le guide des 88 temples de Shikoku, nous montre des passages derrière le mur anti tsunami, au milieu des petites maisons, délaissant la nationale, loin des bruits des véhicules. Je marche tranquillement et soudain un petit bruit métallique insignifiant de ma Chariotte, pour une oreille non avertie, déclenche une alarme rouge trépidante dans ma tête. Arrêt immédiat, pas un pas de plus, on ne bouge plus, on se dé-harnache lentement, comme si tout geste brusque pouvait provoquer une catastrophe. Je mets ma Chariotte en position « roues en l’air ». Ouf la situation est maîtrisée, le danger écarté, voyons ce qu’il en est…….
Il y a deux bruits dans ma vie qui me font réagir immédiatement. Le premier est, lorsque je dors, même avec un environnement sonore bruyant, le vol du moustique.
Le second, lorsque je suis réveillé, même occupé, est le tintement d’un seul rayon de la roue de ma Chariotte, qui voudrait prendre la poudre d’escampette comme ce matin.
J’ai eu la triste déconvenue lors de mon périple pour SJC, d’avoir eu un roue de ma Chariotte cassée car je n’avait pas réagi à ce bruit léger, bizarre. Il avait fallu m’en faire expédier une nouvelle paire par DHL afin que je puisse me remettre en route, alors imaginez au Japon!!!!
Ensuite, comme aux 24h du Mans, action immédiate lors de l’arrêt au stand, tout le staff se précipite avec tout le matériel nécessaire. Donc, je m’assois tranquillement à l’ombre, je cherche ma clef à rayons achetée à Cahors et tranquillement je vérifie et resserre chaque rayon de mes deux roues. Après cet effort surhumain, je repars tranquillement me disant que j’avais échappé au pire.
50m plus loin, un couple s’active en manipulant des fleurs plongées dans des teintures.
Nous papotons à propos des flacons en verre transparent décorés à l’intérieur de fleurs de toutes les couleurs et de mini matériaux de décoration.

Ils n’ont pas pu s’empêcher de me faire un cadeau. Un peu de pub dans mon blog, c’est la moindre des choses pour Tetsuya et Honoka.
Incroyable une plage de sable fin immense sans mur anti tsunami!
Explication: après la dune il n’y a pas d’habitation, uniquement des terrains de sports!
Alors, je longe la plage entre les pins, heureux, tranquille, que du bonheur!
Bien entendu, c’est le domaine des surfeurs. Peu de vagues pour eux en ce jour de semaine.
Et hop je continue, du soleil, de la circulation en baisse, il fait chaud. Je profite d’un arrêt dans un « Lauwson » sorte de mini supérette, pour faire téléphoner pour un Minshuku à 10 km.
Passage dans le plus long tunnel depuis le début de mon périple 1622m. Pas de danger, le trottoir est surélevé de 30cm et large de 1,50m. De plus les automobilistes japonais sont super prudents avec les piétons. Ils ont été surpris de voir, non pas aujourd’hui, mais depuis mon arrivée, un piéton hésitant à passer sur un passage clouté, se méfiant des automobilistes spécialement arrêtés pour lui laisser le passage!
Arrivée au Minshuku…..bar de province encombré d’un bric à brac, la chambre est propre, c’est le principal! Dîner et au lit à 20h.