Kyoto 4 (Hiroshima)

Je n’avais le souvenir, dans mes manuels d’histoire, que de l’image d’un Hiroshima dévasté.

Je tenais absolument à voir ce que l’homme pouvait faire de pire dans l’horreur, pour arrêter une guerre qui aurait pu faire des millions de morts supplémentaires.

Nous prîmes le train de bonne heure (8h du matin, c’est un record!). Deux heures de Shinkansen et siestou de Leah plus tard, nous voici arrivés à Hiroshima. Pour info, sachez que le prix de ce trajet alller-retour est presque égal au prix de notre forfait de 7 jours.

Incroyable, au bureau du tourisme, un plan de la ville en français!!!

Il fait beau, un ciel bleu immaculé, nous marchons dans cette ville moderne vers le point zéro là où la bombe est tombée il y aura bientôt 75 ans. Des rues animées, des commerces partout, soudain nous débouchons sur la première des cinq rivières qui traversent la ville, de grands espaces, des arbres, des plantations multiples d’arbustes commémorant le passage de délégations de différents pays ou personnalités. Ce sont surtout des messages de paix. Cette vaste étendue est parsemée de différents monuments ou témoignages, l’endroit est paisible serein propre au recueillement pour certains comme moi, qui au fond de mes tripes a pleuré à l’intérieur. Une simple photo du seul vestige, ce sont les ruines d’un ancien bâtiment administratif, inutile d’en prendre davantage, elle suffit largement.

Je ne comprendrai jamais comment on peut se prendre en « selfie » avec ce bâtiment en arrière-plan.

Après ce moment un peu dur pour moi, nos appétits reprennent le dessus et nous dégustons la spécialité locale à savoir: Okonomiyaki, cuisiné sur une immense plaque chauffante. Il s’agit d’une crèpe-omelette avec du chou, différents ingrédients (au choix: fromage, crevettes, huîtres etc), nouilles, légumes, lamelles de lard. Tout est en couches empilées (après cuisson, 3cm d’épaisseur) que l’on découpe pour les déglutir tellement c’est bon.

Pour digérer, nous décidâmes d’aller à pied vers l’embarcadère situé en face de l’île de Miyajima pour traverser le mini bras de mer et atteindre le sanctuaire shinto: Itsukushima-jinja, avec sa célèbre porte d’entrée sur l’eau, figurant dans tous les dépliants publicitaires du Japon.

Après une heure de marche nous étions bien loin de notre objectif, nous décidâmes grâce aux conseil de japonais locaux, contents de nous renseigner, de prendre le bus. Le chauffeur et un voyageur nous firent comprendre que l’embarquement se faisait non pas là où nous voulions aller mais de là d’où nous venions, en centre ville.

Alors, demi tour et bus dans le sens inverse. À l’embarcadère, en centre ville, coup de théâtre, notre pass n’est pas valable sur leurs vedettes mais sur celles partant de l’embarcadère en face de l’île !!!! Alors….devinez!?!?

Nouveau trajet en sens inverse et cette fois-ci avec le train pour enfin arriver à l’embarcadère, avec notre pass nous assurant la gratuité du trajet, ouf!

Traversée de 10 mn avec dans le dernier kilomètre, la vue imprenable de la porte d’entrée, plantée là sur l’eau, annonçant le temple.

Notre visite fut trop courte (3 trajets au lieu d’un pour venir !!!), mais superbe avec le coucher de soleil s’annonçant. En effet, nous ne devions pas rater le Shinkansen de 19h35 pour retourner à Kyoto.

Photo Leah

Dînette dans l’appartement, soins des pieds de Leah qui demandaient grâce après 21 km de marche depuis le matin.

Ce fût pour moi une bonne remise en jambe pour Shikoku dans 6 jours.

Kyoto 3

Avant qu’il pleuve ce matin, je suis allé chercher du pain, des croissants, et pains au chocolat.

Incroyable, nous avons une boulangerie à 200m de notre appartement. Chaque viennoiserie a eu droit à son sachet individuel, toutes délicatement mises dans un sac.

Le poisson cru le matin, c’est bien une fois, pour découvrir, mais une fois, c’est suffisant.

Programme de la journée pluvieuse: réserver les places sur le Shinkansen pour demain pour Hiroshima et ensuite, comme disent les canadiens, on va magasiner.

Et toujours la propreté exemplaire des lieux publics. Je ne fais pas une fixation sur cet aspect du Japon, mais j’aimerais que vous puissiez le voir de vos yeux!!!!

Des nouvelles de notre machine à laver: bravant toutes nos appréhensions, sans vraiment savoir, en appuyant sur le bouton « départ », nous y sommes arrivés! Hourrà hourrà!

Cela prouve que des Gaijin, au pays du Soleil-Levant, avec l’inconscience des mangeurs de grenouilles, peuvent réussir dans leur entreprise!

Une photo de la gare de Kyoto, impressionnant n’est-ce pas?

Donc, voulant prendre le métro, nous avons découvert des galeries marchandes en sous sol, sur plusieurs niveaux, d’une longueur à n’en plus finir.

Dans cette ville, les commerces sont partout, en sous-sol, pour relier les transports en commun, sur rue évidemment, en étages, sept jours sur sept, avec même des mini-market ouverts jour et nuit.

Recherche d’un artisan coutelier renommé « Aritsugu », impossible de le trouver. Les adresses au Japon, c’est vraiment un problème pour les étrangers.

C’est surprenant de voir dans les restaurants, non pas les images représentant les différentes formules proposées, mais surtout leur représentation physique en plastique sous forme d’assiettes garnies.

Journée un peu décousue dans son déroulement et déjà une semaine que nous sommes arrivés.

Kyoto 2

Avis à mes lecteurs,

Je suis agréablement surpris de savoir que parmi vous, quelqu’un consulte le blog depuis le Japon. Qu’il laisse ses impressions le bougre, elles m’intéressent.

Pays du Soleil-Levant, aujourd’hui tu portes bien ton nom, car il est au rendez-vous.

Parcours chaotique pour arriver à pied dans le marché de Nishiki. Chaotique car je me suis planté sur notre carte, qu’importe marcher pour des touristes c’est notre quotidien (et encore plus dans une semaine pour bibi!)

Que d’effervescence dans cette allée couverte: étales de poissonniers, de légumes, de produits inconnus sous vide. Beaucoup de gargotes dont les odeurs titillent nos estomacs, et évidemment, la vue de brochettes de toutes sortes, prêtes à être dégustées, nous désignent une table pour satisfaire notre instinct de survie.

Rassasiés, nous sortons de ce piège à gourmandise, empruntons les rues bondées en ce samedi et visitons le parc, du moins l’endroit s’appelle « Maruyamacho » avec ses temples boudhistes magnifiques, ses vieilles rues pentues, ses maisons.

Achat d’amulettes porte bonheur dont une pour mon périple qui commence bientôt.

Nous côtoyons beaucoup de geishas, certaines sont d’authentiques, d’autres importées de Chine en nombre impressionnant, prenant la pose en toutes circonstances.

Achat de fruits frais, de yaourts pour une dînette légère bien méritée pour nos estomacs.

Pourquoi parler de luC en cet instant? Tout simplement, depuis son expérience japonaise des produits de la marque « TOTO », il ne cesse d’en connaître toutes les versions et améliorations dont le variateur de température de l’eau, l’air chaud pour sécher les muqueuses sensibles, et enfin la musique d’ambiance à savoir le bruit continu d’une d’eau d’eau. Personnellement, j’aurais choisi « Messe pour le temps présent » de Jean-Michel JARRE, alors là une gastro passe inaperçue!

Sachez aussi pour clore momentanément le chapitre que, certes on se déchausse quand on entre dans notre appartement pour mettre des mules d’intérieur, mais on se déchausse aussi avant d’entrer dans les WC, et enfiler immédiatement les mules spécifiques à cet endroit. Elles sont plus confortables, et je ne sais pas pourquoi d’une couleur très foncée et ne doivent jamais sortir de cet endroit.

J’ai eu une réponse immédiate à ma question de mon lecteur japonais……devinez qui c’est?

Tout simplement une personne actuellement à Kyoto, dans notre quartier, dans notre immeuble, dans notre appartement…..c’est Leah!

Pour les lecteurs nouveaux du blog, sachez que Leah est ma fille adorée!!!

Kyoto 1

Et hop nous prenons le Shinkansen avec le JR Pass, train grande vitesse qui va nous mener à Kyoto distant de plus de 500km en 3h et quelques gares intermédiaires.

Nous aurions aimé leur super Shinkansen, mais c’était beaucoup plus rapide, plus luxueux, et diablement plus cher. Je conseille à tous ceux qui voudraient se déplacer souvent dans ce pays de prendre un forfait JR Pass (uniquement achetable hors Japon), car voyager par train est horriblement cher ici.

Que c’est agréable, vous allez penser que je radote, de circuler dans une gare propre, d’utiliser ses WC publics propres, de monter dans des wagons sans aucune souillure où que ce soit.

Que c’est agréable de voir le civisme des japonais qui attendent patiemment le bus ou le métro sans que quiconque veuille passer devant l’autre.

Que c’est agréable de se sentir en sécurité sur les passages piétons, sans se soucier de véhicules prêts à vous passer sous le nez, pas d’agressivité, pas de klaxon, quasiment pas de deux roues motorisés, pas l’ombre d’une trottinette zigzaguant, pas de piétons traversant n’importe où.

Par contre, pas d’exubérance, calme plat au niveau des échanges entre individus, les gens contrôlent leurs émotions, tout est lisse en apparence.

Les lycéens sont en costume cravate, les lycéennes en jupe plissée veste et petit foulard cravate.

J’arrête ma tirade sur les japonais et me concentre sur notre arrivée à la gare centrale.

De la gare jusqu’au loueur, 10 mn de marche, ensuite taxi jusqu’au logement situé dans le vieux quartier de Kyoto.

Nous avons loué, jusqu’à la fin de notre séjour (sauf moi qui reste 2 mois de plus hi hi!!!), un magnifique appartement de 75m2, dans le centre de la ville, spacieux. Notre priorité après une semaine de voyage, est de laver notre linge. Après avoir vidé nos valises, banzaï sur la machine à laver. Nous nous arrêtâmes (ce n’est pas le bon temps de conjugaison mais j’aime le panache de sa sonorité) net sur le tableau de commande tout en japonais, sans aucun symbole, bref indéchiffrable!

Alors, telle Champollion, Pascale fière de ses rudiments en japonais et de son dictionnaire-traducteur, mot par mot, plutôt, signe par signe, découvre quelques fonctions mais que nenni sur la température de lavage. Ses travaux d’investigation s’arrêtèrent net à 22h, heure légale pour cesser tout bruit de voisinage, le monticule de linge à laver attendra demain.

Nous avons quand même, pris le temps de sortir, pour faire quelques courses pour le petit déjeuner en découvrant le quartier aux alentours avec de très longues galeries abritées, fourmillant d’une multitude de magasins de toutes sortes.

Ne voulant pas salir, dès le premier soir notre appartement immaculé, nous dinâmes (il est affreux ce mot!) dans une taverne, japonoise-bavaraise (vous avez noté le délicat jeu de mots?), avec pseudo-décoration et musique-bruitage « copier coller » de « l’Oktober-fest ».

Bonne bière, et bon compromis de deux cultures culinaires totalement différentes.

Au retour, passage dans les galeries désertes, où même les ordures, sont rangées par respect de la propreté et des éboueurs qui, de toute façon laissent celles qui sont mal emballées ou éventrées.

Hakoné 2

Alléluia, le soleil semble de la partie en début de journée et la pluie en milieu d’après-midi.

Hier au soir, après un repas dégustation typiquement japonais qui n’en finissait plus, vous dire en détail ce que nous avons mangé, je ne m’en rappelle plus mais c’était bon (beaucoup de poisson cru et cuit superbement présentés).

Pascale et moi sommes allés, avant d’aller nous coucher sur nos futons, pendre un bain privatif avec une eau à 43° et j’ai dormi….dormi…comme un bienheureux, non pas dans le bain, mais sur mon futon! Mes impressions au réveil d’avoir dormi sur un futon ?

J’ai une capacité personnelle à dormir n’importe où et n’importe quand. Alors dormir sur un futon ne me pose aucun problème, sauf au petit matin, quand je suis sur le côté, ma hanche me demandant de me remettre sur le dos.

Hakoné est une petite station thermale réputée pour ses eaux chaudes provenant de l’activité xvolcanique, quelques grands hôtels, des magasins aux spécialités locales, et surtout un réseau ferré et de bus très dense pour les multiples excursions aux environs.

Le poisson cru au petit déjeuner, lui aussi typiquement japonais, ne m’a pas convaincu, mais cette grosse boulette vapeur crevette et petits légumes, wouah, j’en aurais bien repris.

Tout au long de nos dégustations, mes deux femmes s’amusent de mon esprit aventurier culinaire n’hésitant pas à goûter à tous les plats, même si leur aspect ou texture incitent à la plus grande prudence. Que de rires devant mes mimiques dubitatives avec la pire: celle du Wasabi!

En effet, bien qu’ayant été prévenu, j’ai gaillardement enfourné (le terme me semble adapté en terme de chaleur), cette pâte verte de la grosseur d’une demie olive, réaction immédiate…j’ai lâché mes baguettes, et mon regard atteré à été celui qui cherche un extincteur, ou un geyser d’eau glacée. Heureusement les effets sont temporaires contrairement aux épices qui perdurent hélas dans mon palais. Et tout cela, devant ma femme et ma fille riant aux éclats!!!

Grâce à notre pass, nous utilisons tous les moyens de transport différents pour notre périple du jour. D’abord un bus où les passagers prennent un ticket à leur montée, et paient en descendant. Tous les arrêts en extérieur sont avec leur nom mais aussi avec leur numéro qui est aussi affiché dans le bus au fur et à mesure de son avancement. C’est clair et calme l’angoisse de se tromper. Par contre, ce qui est désagréable, ce sont tous ces messages vocaux, nous remerciant de leur voix aiguë pour annoncer l’arrêt suivant et nous remerciant une deuxième fois avant de recommencer un minute plus tard.

Arrivés au lac de Ashi, nous marchons sur la rive visitant un poste de garde du temps jadis, nous faisant prendre en photo avec le Mt Fuji en fond d’écran comme sur la photo!!!! Vous pouvez toujours chercher, mais aujourd’hui il se cache derrière les nuages. Nous n’en verrons qu’un tout petit morceau de sa base enneigée (c’est le point blanc juste au dessus de la fermeture éclair rouge de mon sac à dos!!!).

Longeant toujours le lac Ashi, je n’ai pu m’empêcher de faire, moi le palmypedenbalade, une prière à un collègue japonais qui avait besoin de compassion vu son état de désœuvrement.

Petite traversée sur le lac à bord d’un bateau corsaire digne de Eurodisney, pour prendre un téléphérique qui passe au dessus des jets de vapeur et de soufre pour atteindre le sommet du volcan Kamiyama où les spécialités sont les vapeurs de soufre évidemment, les œufs cuits dans la chaleur du volcan ressortant tout noirs, les Kuro Tamago et le panorama qui serait fantastique si le temps était plus clément. Soyons positifs, il ne pleut pas comme la météo l’annonçait.

On se restaure, un autre téléphérique pour redescendre, un tortillard à voie unique dans les méandres de forêt d’Owaku-dani (la grande vallée bouillante).

Sur le retour visite du château de Odawara tout de blanc vêtu. De belles photos de cerisiers.

Retour à notre Ryokan. Ce soir, re-belote à nouveau repas gastronomique avec une sorte de pot au feu ou de fondue de bœuf le « Sukiyaki », cette préparation se faisant sur la table en faisant revenir les différents légumes, ajout de sauces et pour terminer la viande fondante et persillée en lamelle de deux millimètres plongée dans ce bouillon avec le reste.

J’avais les larmes aux yeux de voir cette viande si délicieuse quand elle est grillée, bouillir là-dedans ah là là, quel gâchis me dis-je. Mes papilles gustatives m’ont démontré que cette viande était aussi un régal cuisinée de cette manière.

J’oubliais de vous dire que le repas avait commencé avec du poisson cru dont du thon fondant que, somme toute maintenant, je vais préférer plutôt cru que cuit.

Et au lit vers 22 heures sur nos futons, pas de bain car j’aurais pu couler, tellement nos estomacs étaient remplis!!!

Hakoné 1

Sous un ciel gris et pluvieux, nous quittons Tokyo pour Hakoné dans un super train dont les sièges se tournent automatiquement, comme dans un ballet mécanique, dans le sens de la marche, avant que les nouveaux voyageurs au départ, prennent leurs places.

Sachez que nous utilisons les service d’un transporteur local pour nos valises et ma Chariotte, qui trouve le temps bien long. Comme sur TF1, le décompte à rebours : 10 jours!

Je ne réalise pas encore que des trains propres, c’est la réalité quotidienne, banale, ici.

Tokyo me laisse un sentiment mitigé. Certes une mégalopole, certes des quartiers intéressants, mais je n’ai pas senti l’âme de cette capitale qui se refait peut-être sous une autre forme, après sa quasi destruction lors de la seconde guerre mondiale.

Il pleut « cats and dogs », pas de photo d’extérieur de Hakoné, uniquement celle de notre Ryokan, chambre traditionnelle à la japonaise, ce soir nous dormirons sur des tatamis après un repas typiquement japonais servi au restaurant de l’hôtel.

Nous aimerions faire une excursion demain, espérons que l’unique éclaircie de la matinée nous permettra de voir le Mont Fuji, car il pleut aussi au Japon. Comme nous sommes en altitude la température du matin sera vers 0°C!!!

Avant de vous quitter, sachez que luC a vu une dernière nouveauté dans son domaine de compétence. Il s’agit de l’éclairage intérieur de la cuvette, et de l’option séchage. La maison « TOTO » principal fabricant de WC au Japon, nous réservera-t-elle d’autres surprises?

Je peux vous assurer que vous en serez informés!

Tokyo 2

Que dire des trois jours suivants?

Cette ville est gigantesque, contrastée, ce sont des points de verdure, de temples perdus au milieu d’une mégalopole. Des quartiers entiers de bureaux, de commerces dont SHIBUYA avec ses immeubles aux façades entières servant de publicité animées. La ville est tellement concentrée que les immeubles sont des rues verticales de commerces. Les boutiques ou commerces sont à l’étage aussi bien un restaurant, un bar, qu’une boutique de mode ou un magasin d’articles de maison. C’est la démesure du commerce avec un foule indescriptible de tous les instants.

Oui une foule partout et pourtant relativement peu de circulation dans ces quartiers!

Quelques voiture particulières, mais surtout des taxis, des véhicules de livraison, camions et camionnettes.

À priori, la majeure partie des japonais marchent beaucoup et utilisent les transports en commun souterrains (prendre le métro à Tokyo est aussi simple qu’à Paris). On pourrait presque dire que c’est inversement proportionnel par rapport à Paris entre transport en commun-piétons et voitures particulières.

Je suis admiratif de la discipline des piétons tous attentifs à leur signalisation lumineuse.

C’est un spectacle que de voir à SHIGOYA, au carrefour principal, peut-être mille ou deux mille personnes attendre bien sagement le feu vert piétons pour envahir le bitume aussi grand que la moitié de la place de l’Opéra et la libérer une minute plus tard pour le trafic routier!!!

Rares sont les personnes qui traversent au « rouge piéton », même si aucun véhicule n’est en vue.

Les rues, malgré ces flux, sont propres sans papier ou détritus de toutes sortes, pourtant rares sont les poubelles!

Une foule de petits métiers, où chacun a sa place. Par exemple une sortie de chantier, ou un simple danger sur la chaussée, est toujours signalé par une personne physique souvent en fin de carrière professionnelle. Dans le métro, une foule de septuagénaires contrôlent ou nous renseignent, bref de simples tâches emploient une multitude de personnes dont nous, en France, on veut se débarrasser.

Sentiment de sécurité, pour réserver une table, avant de se servir, on pose son smartphone!

Dans le métro, avec notre forfait on badge à la sortie s’il est épuisé on règle tranquillement au contrôleur qui est présent.

Nous avons donc visité le Jardin Impérial avec ses cerisiers en fleur qui font l’admiration de tous les promeneurs japonais présents, avec ses vestiges impressionnants des remparts aux pierres juxtaposées à la perfection, le parc Ueno, avec ses cerisiers en fleur et ses temples, le cimetière Tanaka, et ses temples boudhistes adjacents.

Nous avons mangé des « ramen » nouilles japonaises et autres ingrédients dans des potages pantagruéliques.

Le meilleur à été hier au soir avec dégustation de différentes viandes locales à la douceur, tendresse, et parfum que je n’avais jamais connu dans ma vie d’homme!!!!

Bref, des journées bien remplies, des images fortes d’une mégapole, et une carte bleue rudement sollicitée, car nous avons honoré à notre manière les dieux de la consommation.

Demain départ pour Hakoné, changement radical d’ambiance et de thermomètre!

Tokyo 1

Debout les lecteurs!!!
C’est vrai il n’y a que 7 heures de décalage horaire en avance sur vous!
Alors que s’est-il passé depuis notre départ de Paris?
Actionnons la machine à remonter le temps!
Que disait ou faisait notre palmypedenbalade avant son départ:
« Oh là là là, que de précipitations, tout se fait à la dernière minute, je n’ai jamais été aussi mal préparé. Qu’importe nous allons voler vers le soleil levant
Ces derniers mois beaucoup de travail surtout y alimenter la caisse du ménage pour notre périple familial à trois (femme, fille, et bibi). J’ai repris l’entraînement de marche à pied, alors 20km au moins une fois par semaine et un maximum de déplacements à pieds dans Paris, pour remettre l’équipe sur le sentier de l’effort.
Pour les novices du blog, sachez que l’équipe se compose de la tête, bras et mains, gambettes, pieds et de l’inimitable luC très discret ces derniers temps.
Il y aura deux temps dans ce périple japonais. D’abord un séjour de deux semaines en famille de Tokyo, Hakone, Kyoto, Hiroshima en endossant le costume de touriste pour découvrir ce pays si différent du nôtre.
Ensuite, j’espère avoir une larme à l’œil, en quittant mes femmes qui reprendront à Osaka, l’avion du retour, et moi, un bus pour arriver à l’île de Shikoku et débuter le pèlerinage des 88 temples shintoïstes disséminés sur le pourtour, en tout 1400 km avec 80% de bitume.
Je subodore (tiens… une première envolée lyrique) que cela va être grandiose. Je m’attends à faire des « ah…oh… » toute la journée et pour commencer, luC est impatient de connaître les WC japonais avec le cockpit digne d’un avion, pour les utiliser. »
« STOP! », actionnons la machine pour revenir au présent.
Le premier principe, pour rattraper le décalage horaire dans ce sens, est de ne pas dormir en arrivant et d’attendre le « soir local » pour se mettre au lit, de bonne heure quand même.
Grâce à la super préparation du voyage de Pascale, nous avons récupéré à l’aéroport de Narita, les pass pour le « Skyliner » pour aller à Tokyo en 40mn et nous avions déjà reçu les pass « SUICA » pour le métro et en deux stations (je ne savais pas que l’on pouvait avoir une telle propreté dans ces lieux) et une centaine de marches nous étions presque arrivés, je dis bien presque arrivés à l’hôtel « ASAKUSA VIEW HÔTEL ».
Autant les japonais sont précis sur les horaires des trains, autant les adresses sont plus que vagues et fonctionnent par pâtés de maisons. Alors, après quelques centaines de pas, avec des renseignements spontanés de japonais, nous y sommes arrivés.
Que dire de mes premières impressions?
L’aéroport de Tokyo-Narita est un grand aéroport international, standard donc pas de surprise sauf le besoin de LuC d’explorer les toilettes locales, alors……alors, première approche pour reconnaître le terrain, rapide examen visuelle du tableau de bord et comme le choix de l’utilisation classique se présentait, nous en restâmes là pour satisfaire un besoin urgent.
Nous sommes dans le quartier de ASAKUSA. De larges avenues où les voitures roulent à gauche,
des immeubles plus ou moins récents les bordent et derrière des petites rues avec des mini immeubles serrés les uns contre les autres, si serrés qu’ils sont étroits et montent en hauteur.
Le réseau électrique se fait en extérieur par guirlandes en hauteur, jalonnées de petits transformateurs.
Incroyable, c’est propre partout, pas un mégot de cigarette sur le sol.
Nous sommes dans un hôtel, confort sympathique, un personnel attentionné de tous les instants. Nous nous installâmes rapidement au dixième étage avec vus panoramique sur la ville. Dès le premier instant de détente venu, luC, s’empressa de se mettre à l’épreuve et voici ce qui s’ensuivit :
D’abord, comme mise en bouche, une lunette de WC chaude, agréable sensation vite remplacée par un sentiment de méfiance suite au léger bruit, derrière moi, d’une machinerie se mettant en marche.
Dès que luC eût libéré son fardeau du moment, j’examinai le tableau de bord avec des symboles de jet, d’intensité, d’autres et surtout un bouton STOP. Alors bravant mes appréhensions, certain que je pourrais me nettoyer, au pire me changer, les cuisses biens serrées ne laissant aucune ouverture, j’appuyai sur le premier des deux symboles de jet. Quelques secondes d’appréhension doublées d’un bruit de moteur, je sentis tout d’un coup exactement là où luC se plaint que ce n’est jamais assez propre, un jet d’eau chaude auto nettoyeur.
Quelques longues secondes d’incertitude laissèrent place à la béatitude de luC, tétanisé par ce nouvel appareil. Enhardi par cette première sensation, je m’aventurais à utiliser la seconde touche « jet », sensation renouvelée avec une petite variante. Galvanisé par deux succès consécutifs, je passais à la touche « variation d’intensité » avec les deux types de jet précédents, succès immédiat. Soyons fous me dis-je, allons de l’avant, aventurons-nous avec la touche « variation de direction du jet », super ça fonctionne, heureusement que techniquement l’amplitude est limitée!
La dernière touche de ce programme est symbolisé par une femme accroupie, curieux me dis-je, c’est pourtant mixte les WC. Après essai, j’ai soudain réalisé qu’il s’agissait de la touche « bidet », bien connue de nos salles de bains de grand-mère.
Plus besoin de tirer la chasse, c’est automatique dès que l’on se relève. Après analyse du doux papier qui a servi pour conclure, sachez qu’il est reparti sans être souillé.
Arrêtons là cette aventure épique pour en conclure que c’est chouette comme invention, luC aurait tendance, maintenant, à exiger ce genre de confort en toute circonstance.
Malgré la fatigue et profitant du beau temps, nous sommes allés nous promener dans le parc situé à côté de l’hôtel, comme une enclave au milieu des immeubles, avec une première vision des temples shintoïstes et de cette population japonaise qui les vénère en prières et offrandes.
Déjeuner tardif dans un de ces nombreux restaurants de ce quartier considéré comme le plus populaire de Tokyo et au lit vers 20h. Je crois que nous n’avons pas mis plus d’une minute pour sombrer dans un sommeil profond

Et hop c’est reparti

Vous êtes tous là ?, je ne vous entends pas?, vous êtes tous là?, criez plus fort, je ne vous entends pas! (ovation, tout le monde est debout en hurlant de façon saccadée : « lepalmypede…denbalade, lepalmypede…denbalade ».

Qu’il est doux de reprendre la plume après six mois d’absence, heureux comme à mon premier rendez-vous amoureux, bref aujourd’hui c’est le moment, et pourquoi pas plus tôt ?

D’abord il a fallu reprendre un rythme familial doublé d’une reprise d’activité professionnelle à mi-temps, tout cela instantanément sans aucun problème de ré-adaptation, ce qui m’a surpris comme si SJC n’avait été qu’une parenthèse dans ma vie!

Néanmoins, je me suis remémoré tout mon périple, jour par jour en ré-écrivant mon blog, que de bouffées d’émotions, de souvenirs à chaque page!

La question que vous vous posez: pourquoi ré-écrire le blog? Ah ah, je vois que vous êtes toujours aussi perspicaces quand vous me lisez, cela me rassure!

J’ai l’intention d’en faire un livre en proposant « mon manuscrit » aux maisons d’édition dont la ligne éditoriale serait en adéquation avec ma prose! Je suis en forme verbale aujourd’hui, les mots glissent sous ma plume avec une facilité déconcertante!

Tout est très simple sur le papier, et comme d’habitude quand je passe à l’acte, je mesure tout le travail à accomplir. Je me suis aperçu d’une multitude de « et », de phrases trop lourdes, d’un manque de clarté de certains propos, alors avec le recul, j’ai fait du ménage, j’ai même ajouté des pensées fugaces oubliées dans le feu de l’action (95% du texte est dans son jus d’origine). J’avoue, avec une dose mesurée de narcissisme, que l’ensemble me plait de plus en plus ce qui me booste pour aller de l’avant. Un de mes amis formateur va corriger l’ensemble pour l’orthographe, la ponctuation car mon manuscrit doit être impeccable comme quelqu’un passant devant un grand jury, là ce sera un comité de lecture! Il me reste le délicat choix des photos parmi les plus de mille prises en chemin.

Je suis serein, je vais envoyer une dizaine de manuscrits, s’ils reviennent tous avec la mention « circulez y’a rien à voir », j’en ferais relier un pour moi, les autres seront envoyés à mes plus fidèles lecteurs avec une dédicace nah!

Pourquoi reprendre la plume aujourd’hui ?

Il y avait peut être trop de choses en moi, alors il m’a fallu un certain temps pour la digestion, et hop avec les quelques beaux jours, tout est lumineux!

Avant, c’était ma vie d’avant! Quelle connerie que d’écrire cette phrase! Passons aux choses sérieuses:

Déclaration officielle de Jean Alain, attention la presse internationale est là, le destin du monde pourrait changer, les sept milliards et plus, de terriens sont fébriles dans l’attente de mes propos:

« Moi Jean Alain, du haut de mes 64 ans, sain de corps et d’esprit (certains émettront des réserves, qu’importe!), j’ai décidé de ne pas remettre à plus tard ce que j’ai envie de faire alors que je le peux maintenant nah!

J’ai décidé, en accord avec mon équipe, de vivre intensément mes rêves les plus fous et pour commencer, de faire le pèlerinage de l’île de Shikoku au Japon avec ses 88 temples, 1400 km à partir du 20/04/2019! ».

Je suis passé à l’acte en achetant un an à l’avance le billet d’avion, en m’inscrivant à un cours de japonais afin de ne pas crier « au secours! » (même help ils ne connaissent pas!), quand je vais recevoir le choc culturel après 13 heures de vol!

D’autres projets me titillent les neurones dont certains agitent un drapeau espagnol avec un N…é!

Heureusement que mon activité d’auto-entrepreneur en complément de ma retraite me permet de financer ce voyage et d’autres plaisirs pour ma famille. On profite maintenant, je veux être riche de tous ces moments, je veux des souvenirs plein la tête à en avoir le vertige!

Vous avez donc compris les effets de SJC ?!?! Maintenant tout est possible en mesurant bien les obstacles, en repoussant les limites de ma façon de vivre tout en écoutant mon équipe et en prenant soin de mes relations avec les autres terriens, voili, voilà!

Vous vous attendiez à l’explication de la génèse du monde, à un E=MC2, tant pis, moi je fais mon bonhomme de « chemin » et simplement en écrivant ce mot, instantanément me revient: « Tous les matins nous prenons le chemin, tous les matins nous allons plus loin, chaque jour la route nous appelle c’est la voix de Compostelle ! ».

À bientôt !