SKK 25

Hier au soir j’ai sympathisé avec Yamagami Kenji. Nous nous retrouvons au petit déjeuner et décidons de partir ensemble avec ma copine la pluie venue me dire bonjour!

Sans le vouloir, j’ai entre aperçu la cuisine, quel bordel, quel état de saleté avec des aliments plus ou moins cuits traînant là….heureusement que j’avais mangé, sinon j’aurais fait l’impasse sur le petit déjeuner.

Qu’importe, la route nous attend!

Vous allez me prendre pour un fou qui s’ignore, un déluré de la marche, un givré de l’asphalte, mais sachez qu’avec ce vent, cette pluie, le grondement des vagues pleines d’écume, le bruissement des arbres agités dans tous les sens, j’ai…..a..do..ré! Ajoutez à cela une douce température (23°), qui me permet d’être en tee shirt sous mon k-way, vous aurez alors, peut être, une idée de l’état d’exubérance dans lequel j’étais.

Alors beaucoup de routes secondaires, sans voiture, une lumière diffuse dans les arbres, un paysage qui apparaît et hop disparaît au gré des virages en bord de mer à 10 où 50m de hauteur.

Nous marchons, le temps passe vite, la pluie s’adoucit pour disparaître en début d’après-midi.

Tant attendu depuis 80km le voici enfin le Temple 38 Kongöfukuji. La petite mare intérieure lui donne beaucoup de charme. Petite pause avec d’autres pèlerins et hop en route avec un arrêt pour un concurrent de la falaise d’Etretat. C’est magnifique de voir les vagues s’engouffrant dans cet arche. Nous sommes restés là à regarder ce spectacle pendant un quart d’heure!

Arrivée dans le Minshuku de Yamagami, qui heureusement avait téléphoné en cours de journée pour me réserver une place supplémentaire.

Autant ce matin, j’avais eu un « haut le cœur », autant en arrivant, ce chef d’œuvre de propreté, d’organisation, m’a impressionné. Je me serais presque cru chez ma belle mère une inconditionnelle de la la propreté et du rangement.

Dîner à 17h30, c’est un peu tôt avec un repas succulent regrettant d’avoir oublié ma tablette pour le photographier

Demain le petit déjeuner sera aussi somptueux, du moins je l’espère, alors photo!

Au lit, sur un véritable lit, à 19h30. C’est aussi très tôt, mais je me suis endormi immédiatement!

Pour les inconditionnels d’énigmes, sur cette photo moche à souhaits, cherchez le détail!

AVIS À TOUS MES LECTEURS JAPONAIS

Merci à vous de suivre mon blog, j’en suis ravi.

Votre pays est magnifique, les japonais super accueillants.

Bravo pour votre vie en communauté, votre civisme et le sourire des japonaises.

Je ne connais pas assez votre pays, mon regard est celui d’un « gaijin » bienveillant.

En regardant tous ces murs en bord de mer, gris, impersonnels, il m’est venu une idée !!!!!!

Vous avez un passé historique incroyable, vous avez tous du talent, beaucoup d’idées de décoration, vous avez des milliers d’artistes!

POUR LES JEUX OLYMPIQUES, serait il possible de décorer de fresques géantes toutes les digues de votre beau pays. Pourquoi pas un concours national en faisant participer les communes, les écoles et tous ceux qui le désirent.

Je suis un peu fou, mais cette idée c’est aussi pour dire au monde entier: « oui nous pouvons avoir des tsunamis mais regardez comment on réagit, nous les japonais ».

Alors parlez-en autour de vous, contacter les chaînes de télévision, les radios, tous les médias. Les J.O. C’est dans un an, tout est possible à condition de commencer maintenant.

Merci à vous de répandre cette idée d’un palmypedenbalade!

SKK 24

Quel plaisir de partir propre, avec des vêtements propres, bien rasé et des vêtements propres pour trois jours. Ce plaisir ne peut se décrire qu’après avoir ressenti le manque de douche et de vêtements qu’il fait bon enfiler après avoir laver son corps. Tout cela vous pouvez le voir à la télévision, oui chers lecteurs! Dans la prochaine pub pour lessive que vous verrez, pensez à moi en voyant le comédien ressentir du plus profond de lui même les effets de ce produit miraculeux.

Et hop je pars en chantant, le soleil, la marche, le bord de mer, un sentiment de liberté renouvelé chaque jour!

Je n’ai pas honte de le dire, je suis heureux de marcher même si la nationale que je longe déverse par moments son flot de véhicules. Qu’importe le flacon pourvu qu’on ait l’ivresse…..il me semble avoir déjà entendu cette phrase…..qu’importe le lieu où l’on marche, pourvu que le plaisir soit là nah!

Comme d’habitude des distributeurs de boissons partout, même dans les endroits déserts comme ici sur le bord de la route!

La côte sauvage est magnifique, c’est évident.

La côte habitée, là où l’océan libère de l’espace pour un port, et là où la montagne elle aussi laisse de de quoi poser quelques maisons et cultiver, c’est triste.

Cette côte habitée, c’est la vie et la mort. La vie, car la pêche nourrit les hommes, la mort, avec les tsunamis comme en 2011.

L’océan est un aspect pratique laissant peu de place au plaisir. Il est là, on en retire du poisson mais attention aux humeurs de la croûte terrestre. Les plages sont comme un terrain vague, et de vagues de dunes pour arrêter les vagues.STOP! Il est interdit d’imiter Brel et son plat pays! La plage on n’y va presque pas. Que faire entre mur en béton et des galets? J’ai remarqué subitement qu’il n’y a pas d’oiseau de bord de mer, même dans les ports!

J’arrête là ma méditation du matin, au moins vous saurez à quoi je pense pendant au moins six heures par jour depuis 24 jours.

Parfois le guide des 88 temples de Shikoku, nous montre des passages derrière le mur anti tsunami, au milieu des petites maisons, délaissant la nationale, loin des bruits des véhicules. Je marche tranquillement et soudain un petit bruit métallique insignifiant de ma Chariotte, pour une oreille non avertie, déclenche une alarme rouge trépidante dans ma tête. Arrêt immédiat, pas un pas de plus, on ne bouge plus, on se dé-harnache lentement, comme si tout geste brusque pouvait provoquer une catastrophe. Je mets ma Chariotte en position « roues en l’air ». Ouf la situation est maîtrisée, le danger écarté, voyons ce qu’il en est…….

Il y a deux bruits dans ma vie qui me font réagir immédiatement. Le premier est, lorsque je dors, même avec un environnement sonore bruyant, le vol du moustique.

Le second, lorsque je suis réveillé, même occupé, est le tintement d’un seul rayon de la roue de ma Chariotte, qui voudrait prendre la poudre d’escampette comme ce matin.

J’ai eu la triste déconvenue lors de mon périple pour SJC, d’avoir eu un roue de ma Chariotte cassée car je n’avait pas réagi à ce bruit léger, bizarre. Il avait fallu m’en faire expédier une nouvelle paire par DHL afin que je puisse me remettre en route, alors imaginez au Japon!!!!

Ensuite, comme aux 24h du Mans, action immédiate lors de l’arrêt au stand, tout le staff se précipite avec tout le matériel nécessaire. Donc, je m’assois tranquillement à l’ombre, je cherche ma clef à rayons achetée à Cahors et tranquillement je vérifie et resserre chaque rayon de mes deux roues. Après cet effort surhumain, je repars tranquillement me disant que j’avais échappé au pire.

50m plus loin, un couple s’active en manipulant des fleurs plongées dans des teintures.

Nous papotons à propos des flacons en verre transparent décorés à l’intérieur de fleurs de toutes les couleurs et de mini matériaux de décoration.

Ils n’ont pas pu s’empêcher de me faire un cadeau. Un peu de pub dans mon blog, c’est la moindre des choses pour Tetsuya et Honoka.

Incroyable une plage de sable fin immense sans mur anti tsunami!

Explication: après la dune il n’y a pas d’habitation, uniquement des terrains de sports!

Alors, je longe la plage entre les pins, heureux, tranquille, que du bonheur!

Bien entendu, c’est le domaine des surfeurs. Peu de vagues pour eux en ce jour de semaine.

Et hop je continue, du soleil, de la circulation en baisse, il fait chaud. Je profite d’un arrêt dans un « Lauwson » sorte de mini supérette, pour faire téléphoner pour un Minshuku à 10 km.

Passage dans le plus long tunnel depuis le début de mon périple 1622m. Pas de danger, le trottoir est surélevé de 30cm et large de 1,50m. De plus les automobilistes japonais sont super prudents avec les piétons. Ils ont été surpris de voir, non pas aujourd’hui, mais depuis mon arrivée, un piéton hésitant à passer sur un passage clouté, se méfiant des automobilistes spécialement arrêtés pour lui laisser le passage!

Arrivée au Minshuku…..bar de province encombré d’un bric à brac, la chambre est propre, c’est le principal! Dîner et au lit à 20h.

SKK 23

Comment expliquer que je n’ai pas eu de moustique cette nuit?

Seraient-ce les lointaines planètes et leur forme de vie évoluée (voir article d’hier), qui pour sauver la nôtre, m’ont envoyé cette première réponse?

Serais-je « l’élu » ?

Ah non pas moi, par pitié, prenez quelqu’un d’autre! J’ai refusé à l’école d’être délégué de classe, à l’armée on m’a obligé à être sous-officier, non, non, non!

Remettez moi mes moustiques, s’il vous plaît!

Levée du jour, j’ai bien dormi, je petit déjeune, je me prépare, je nettoie mon abri avec un grand coup de balai, je replace les quatre bancs et hop je repars.

Deux heures plus tard j’arrive au Temple 37 Iwamotoli, rien de spécial. Le prochain est à 80km. Si vous me suivez sur une carte c’est quasiment à la pointe sud de Shikoku.

C’est dimanche, peu de circulation, que du bonheur de marcher même sur la route. parfois le trajet emprunte la vieille route nationale, que du bonheur.

Pas de rencontre, pas de pèlerin, rien que moi au rythme de mes bâtons.

De la grande route, de la petite route, de rares chemins et surtout…..

Sur la carte, il n’y avait que un centimètre de trekking et vu le chemin paisible, je me suis dit: « soyons fou, je peux bien essayer encore une fois! ».

Je me serais cru à une épreuve d’endurance et de maniabilité de ma Chariotte. En 30mn, j’ai eu droit aux pires obstacles jamais rencontrés. De la descente sur grosses racines, passerelle sur torrent large de 20 cm, escalier métallique étroit avec angle droit, pentu, glissant, chemin de 30cm m’obligeant à faire du « une roue » comme les cascadeurs avec mini précipice pour m’inciter à la plus grande vigilance. J’ai du soulever ma tendre Chariotte pour passer au dessus de gros rochers, une demi-chute, un parcours de fou d’où je suis sorti victorieux, en eau, ayant eu la sage précaution de ranger mes lunettes vu mon expérience du Temple 12!!!

Un hôtel ouvert et hop je déjeune d’un potage. J’en profite pour faire téléphoner pour un Minshuku à huit kilomètres situé en bord de mer que je retrouve enfin.

C’est le plus humble, le plus petit, au confort sanitaire rudimentaire, et c’est propre! C’est un ancien café, maintenant la vieille propriétaire loue deux chambres au premier et je crois que c’est son seul revenu. Tout est à la limite de l’utilisation, tout devrait être refait avant de tomber en ruines.

Je vais pouvoir enfin prendre une douche après deux jours de transpiration, bonjour les odeurs, on peut me suivre à la trace!!! Qu’importe je rencontre personne nah! Et puis c’était exceptionnel!

Ce qui est bien avec un kimono, c’est de pouvoir en arrivant se mettre tout nu dessous et de faire laver toutes ses affaires surtout celles que l’on vient de retirer!

Mon linge se lave avec une machine qui fonctionne sans couvercle ou capot.

Mais rien ne vaut la vue sur mer de la terrasse de mon Minshuku!!!!!

Je regarde une compétition de sumos, c’est incroyable la violence de ces combats!

Au futon à huit heures, je suis fatigué de mes 30 km du jour!

SKK 22

Il y avait bien longtemps que je n’avais passé une nuit à la belle étoile.

J’avais oublié que couché, on les voit, avec la grande ourse au dessus de mon nez.

L’ivresse de l’infini, des milliards d’étoiles, comme chaque grain de sable d’une plage!

Vivement que l’on trouve une autre forme de vie ailleurs qui nous dira: « vous êtes encore assez cons pour vous faire la guerre, à privilégier la quête absolue du pouvoir, de l’argent, tout cela pour vous précipiter contre un mur qui pourrait être votre disparition totale!!!! Heureusement que l’on vous observe depuis quelques temps, on va vous aider à vous en sortir ».

Ils pourraient commencer par les moustiques qui m’ont harcelé tant que la nuit ne fût noire.

Après, j’ai quand même réussi à dormir en quelques morceaux.

Au petit matin la douce aurore me fait lever, oh mince mon duvet est trempé de la rosée du matin!

Et hop sur la route avec encore une crique à photographier. Tout doucement je redescends au niveau de l’océan, la circulation se densifie et me voici à Susaki City, son port, ses industries, et aussi à la périphérie des cultures, des rizières.

Centre ville, un petit enca dans une sorte de petit supermarché dont les produits viennent uniquement de petits producteurs.

Un groupe de mamies me vient en aide pour ma commande, super les mamies un gaijin de pèlerin qui leur a égaillé leur matinée.

Hop je repars, le soleil, la route le bord de mer, les kilomètres défilent.

Comme mon équipe se sent bien, essayons d’atteindre le restaurant de nouilles de « Marié », le couple avec lequel j’avais sympathisé au Hirome Marketing .

Avec tous les détails qu’ils m’avaient donnés, je trouve facilement. Il est 5h, c’est fermé. Je vois une lumière, je frappe au carreau, Marié m’ouvre surprise et heureuse de me retrouver. Un verre d’eau fraîche arrive, nous papotons, je lui demande si elle a un endroit au sec où je pourrais dormir, une simple pièce même sans confort mais à l’abri…….. sa réaction est de téléphoner pour me trouver une chambre, hélas rien. Je regarde le restaurant immense avec des niches pour clients désirant manger à genoux sur des coussins à la japonaise, et me dit intérieurement « c’est l’idéal ça! ».

Je reformule sur ma tablette traductrice ma demande, rien n’y fait. Je ne saurais jamais si mon esprit pratique typiquement français, aurait pu entrer en symbiose (quel effet de manche!) avec la culture japonaise.

Je prends mon air de pèlerin libre et autonome et lui demande d’arrêter ses recherches. Je l’informe qu’à un kilomètre il y a un refuge pour pèlerin où je vais pouvoir m’installer.

Nous nous quittons, des remerciements et hop je repars en ayant bu un verre d’eau fraîche.

Ah, les différences culturelles, c’est tout un monde à explorer.

Je m’installe pour ma deuxième nuit dehors d’affilée et hop au duvet à la nuit tombée.

SKK 21

La nuit fut bonne et réparatrice.

Départ vers 6h30, c’est tôt me direz vous! Sachez que je n’ai que moi à m’occuper dès que le jour me réveille. J’avoue rédiger mon blog du jour le soir même, le laisser mûrir la nuit pour mettre la dernière touche à ma relecture du matin.

Chaque jour je suis heureux de reprendre le chemin, je chante les premières minutes et après je bats le rythme de la marche avec mes bâtons.

J’ai de la chance d’être ici au Japon, de marcher, de regarder cette culture, qu’il fasse relativement bon. J’arrête de disserter sur mes états d’âme, vous attendez des nouvelles fraîches, des anecdotes, des péripéties , et bien non aujourd’hui c’est une journée sans, nah!

Soyez rassurés il se passera bien des choses, patience, patience….seriez vous en état de manque? Alors dégustez ce qui va suivre comme un épisode de « les feux de l’amour », sans surprise, pas de stress!

Peu de circulation, parcours standard dans les rizières et cultures maraîchères. Quelques axes routiers à enjamber, tout cela pour arriver au temple 35 Kiyotakkiji situé sur une hauteur. Évidemment j’ai laissé ma Chariotte seule le temps de monter et descendre un dénivelé de 100m.

Et hop je repars, traversée de Tosa, mon estomac bondit de joie dans une sorte de salon de thé boulangerie, bref un petit casse croûte.

Mon parcours rejoint la côte avec ses odeurs de marée. Ah le Temple 36 Shöryüji, pas de grimpette, curieux me dis-je! Évidemment un super escalier de 126 marches m’attendait tout content de cette surprise!!!

Le prochain Temple est à 50km, je peux mettre au fond de ma Chariotte mon livre de calligraphies.

Les dragons m’inspirent aujourd’hui, alors profitez-en!

J’avais le choix sur deux itinéraires, j’ai pris le plus sauvage sans ravitaillement et couchage possible. C’est une route qui monte et descend lentement, longeant la côte sauvage. Que de criques, de rochers, inaccessibles à pied mais qui devraient enchanter les marins avides de solitude.

Un peu comme moi, pas de radio, pas de télévision uniquement la nature.

Ce paysage me fait penser à la Corse ou la Bretagne pour leur relief.

Vers 17h, enfin un endroit idéal pour passer la nuit, du moins j’espère que la statue du célèbre samouraï Takechi Hanpeita (1829-1865), n’attirera pas les voitures nocturnes en quête d’intimité!

SKK 20

Et hop, je marche dans les rues désertes de Kochi pour atteindre le Temple 31 Chikurinji aux environs de la ville. Temps gris, léger crachin, petite montée dans la verdure, panorama sur la ville et son port.

Et hop je redescends vers le Temple 32 Zenjibuji à 6km.

Passage dans les rizières, petites routes tranquilles, bref du bonheur à marcher. Pluie fine et hop de nouveau je rencontre Christophe, mon pèlerin français!

Ah ah, de nouveau? Oui, chers lecteurs, de temps en temps, je ne raconte pas tout car l’écrivain en herbe que je suis, garde des embryons de rencontre sous le coude qui peuvent, commme aujourd’hui, illustrer son périple.

Christophe, la quarantaine, 1,80m, une machine à marcher. Il connaît SJC par tous les chemins. C’est la troisième fois, je crois, qu’il fait le tour de l’île de Shikoku, simplement pour se vider la tête et perdre et perdre au moins une douzaine de kilos. Il dort dehors la plupart du temps, ses étapes quotidiennes de 40 km, lui assurent un parcours total de l’île en une trentaine de jours.

Nous faisons un bout de chemin ensemble en papotant, prenons le ferry pour une traversée de 5mn, arrivée au temple 33.

Christophe repart avant moi, je dois prendre des forces en déjeunant dans une mini supérette qui peut vous réchauffer des plats. À disposition des tables et chaises et évidemment TOTO fait partie de la maison.

Et hop on the road again,

Du calme de la sérénité avec un temps gris sur ces petites routes.

Au Temple 34 Tanemaji, comme j’avais fait la promesse à Ken (mon ostéopathe et non pas le mari de la poupée Barbie) de ne faire que 20 km aujourd’hui, je m’arrête . Kimiko une jeune et charmante japonaise, parlant anglais, intéressée par ma Chariotte et non pas par mon physique de baroudeur gaijin, m’informe que justement dans ce temple on peut dormir.

Il faut simplement attendre 16h, car si une femme demande elle aussi le gîte, elle aura la priorité.

Vu le nombre ridicule de pèlerins rencontrés (essentiellement des hommes), vu les congés exceptionnels japonais terminés, j’ai fini premier sur la liste où j’étais le seul à postuler.

C’est une pièce de 20 m2, tatamis, douche chaude, électricité, bref l’idéal pour un baroudeur comme moi. Je m’installe et à 20h au tatami pour dormir malgré un concert monumental de grenouilles.

SKK 19

Je finis ma journée de détente dans un endroit appelé « Hirome Marketing ».

Toutes sortes de spécialités, dans différents stands, que l’on achète et que l’on consomme sur les tables au milieu. Enfin des japonais en nombre, au même endroit, mangeant ou buvant dans une atmosphère décontractée. Comme je dépareille la faune locale seul à une grande table, un couple vient s’asseoir, nous discutons par tablette traductrice, nous sympathisons, ils m’offrent une spécialité de nouilles et hop je la reverrais, en chemin, car Marié (phonétique japonaise) qui ne l’est pas avec Yukikito (son ami et non son compagnon) tient un commerce de nouilles avec sa mère après le Temple 37.

Ils sont à peine partis que s’installent Marika et Anna, deux superbes polonaises au physique plus qu’agréable, venues pour décompresser avant de repartir demain, toujours au Japon, afin de s’entraîner pour les jeux olympiques!!!

Je sais maintenant qu’elles courent le sprint et le relais 4X100m. Leur temps tourne autour de 11 secondes aux 100m.

Je vais suivre les JO de Tokyo avec un œil averti sur l’équipe Polonaise de course à pied féminine.

Je les quitte de peur de les perturber par mon physique inimitable de pèlerin baroudeur, dans ces rares instants de détente.

Pour résumer cette journée: levé à 7h, petit déjeuner, petite sieste avant d’aller chez l’ostéopathe à midi. Sympa, Ken, c’est son prénom et grâce à ma tablette traductrice, je lui fait part d’une douleur constante depuis 3 jours au niveau de mes lombaires. Soyez rassurés chers lecteurs, ce problème personnel est récurrent. J’espère que ces étirements et manipulations vont en venir à bout.

Je profite de mon parcours pour photographier une maison de poupée. Sachez qu’au Japon vous pouvez construire sur un terrain même minuscule du moment que vous avez 2m de façade, oui deux mètres!!!

Petite sieste d’après midi, rangements de papiers et hop je finis ma journée de détente dans un endroit appelé « Hirome Marketing ».

Toutes sortes de spécialités, dans différents stands, et là cher lecteur, je peux raconter n’importe quoi en boucle……