SKK1

Il est 10h05, je viens de quitter ma femme et ma fille qui vont s’envoler vers Paris via Helsinki comme à l’aller. Mon bus va partir à l’heure exact vers Shikoku.

Comme écrire dans une voiture ou un bus me donne mal au coeur, je ne reprends la plume que ce soir à 19h, entre deux, le pire et le meilleur me sont arrivés.

Puisque maintenant vous voulez en savoir plus, parlons d’abord d’avant hier et hier où les deux à la fois, de toute façon je mène la danse de ma plume à ma guise là là lalère!!!!

À portée de métro de Kyoto, un temple, encore un temple me direz-vous, avec en préambule un jardin de pierre, vous savez ces rochers au milieu de petits cailloux ratissés…..il en émane quelque chose, une pureté, une grâce et l’on reste là, à regarder. Pour ma part j’ai été apaisé par tant de simplicité. La question que je me pose à propos du jardinier de pierres, mais comment fait-il pour ne pas laisser de traces de pas? Comme quoi la méditation est à plusieurs niveaux!

Ensuite passage dans des jardins aux arbres étonnants pour arriver au « Kinkakuji » appelé le pavillon d’or et recouvert d’or!

J’ai été subjugué par sa légèreté, par cette lumière, ce cadre de jardin japonais, en un mot même deux: j’ai craqué, devant ce bijou d’architecture japonaise.

Hier mes femmes ont « magasiné » pendant que je préparais ma chariotte et sa « saison 2 » à Shikoku. Pour illustrer cette journée voici des photos qui n’ont rien à voir nah!

Des voitures, taillées au carré, des parkings payant pour bicyclettes et quelques maisons de Monopoly.

Et maintenant….(roulements de tambour en fond sonore comme dans un cirque, avec le clou du spectacle)……aujourd’hui!!!! Ah ahhhhh, je sens votre tension monter, attention les cardiaques!

Nous étions 5 dans le bus, personne ne prenant la place de devant, j’ai branché mon grand écran qui est le pare brise du bus avec le paysage défilant devant moi, quel régal. À gauche au loin plus ou moins la mer, ensuite pas de plage d’où j’étais assis, mais un unique tissus industriel de raffineries, de navires plus ou moins grands, d’entrepôts, de cimenteries, de cheminées, de chantiers, des grues, bref c’est ininterrompu sur des dizaines de kilomètres. Devant, la route plutôt l’autoroute, des entrecroisements, des ponts gigantesques, pas de feux rouge, en définitive un périphérique parisien, avec sur la droite, cette fois-ci des immeubles à n’en plus finir et beaucoup plus loin les montagnes dans la brume.

Nous roulons en respectant les vitesses autorisées, arrivée prévue vers 12h35. Passage sur l’interminable pont qui relie l’île se Shikoku au continent en observant des remous, des tourbillons géants qui figurent sur toutes les publicités vantant l’île. Coup de théâtre, nous nous arrêtons 10 mn avant l’heure prévue. Je remets mes chaussures vite fait, je prends un sac en plastique sur le siège noir (important la couleur pour la suite…), je descends, le chauffeur me sort la chariotte, le bus repart, je remets les roues, les bras de mon engin, je gonfle le torse en me disant: « ça y est, j’y suis, que l’aventure commence ». J’allais partir quand soudain je réalise que « MERDE, quel con mais quel con je suis » je réalise tout simplement que j’ai oublié ma tablette (de couleur noire) dans le bus! Une rage sourde me prend. Je ne parle pas japonais, je sais à peine où je dois aller et ma tablette file à 80km/h elle aussi vers l’aventure.

Je reprends rapidement mes esprits. Soyons zen, je suis vivant, en pleine santé, au Japon avec un passeport, une carte bleue et de l’argent liquide. La tablette est ma priorité, mais comment faire pour appeler la compagnie, je n’ai pas de téléphone, et mon traducteur de japonais est sur ma tablette? Plutôt que d’attendre un bus dont l’arrêt est à trouver, je prends un taxi, 15km plus loin, j’arrive au temple N°1 début de mon périple devant une « pension de famille japonaise » devant laquelle me dépose le taxi. Après discussion ce n’est pas le bon endroit, j’arrive 150m plus loin à une « Henro House », (Henro, en japonais veut dire pèlerin) personne! Je laisse ma chariotte devant, je retourne au temple à la boutique des moines pour faire mes achats (j’en reparlerai demain), je reviens et oh miracle, c’est ouvert, ouf!

Elle s’appelle Sakauarana. Bienveillante, nous papotons avec son boîtier Traducteur vocal. J’avais gardé les horaires des bus avec comme info supplémentaire, leur téléphone. Elle appelle, me rassure, ma tabletteF nous attend au dépôt de bus à une dizaine de kilomètres. Elle me propose de m’emmener la chercher, et quinze minutes plus tard le préposé de la compagnie nous la sort avec son étiquette de reconnaissance.

De retour, soulagé, je fais la connaissance de deux hollandais ayant juste terminé leur périple.

Alors nous papotons du chemin. Quel bonheur, je retrouve ici au Japon le même esprit que chez Gérald (bonjour Gérald !), des personnes passionnées, vous donnant mille détails, heureuses de partager leur expérience.

Il se fait tard, je me mets au lit conscient que j’ai du retard dans mes écritures, mais pas dans mes émotions fortes!

2 commentaires sur « SKK1 »

  • OH…….quelle galère !!!!!……émotions..émotions……BRAVO pour tes décisions réfléchies……OUF !!! et l’honneteté des japonais !!!!….les femmes sont sur le retour en France après cette découverte de 2 semaines au pays du soleil levant ….joies, emotions, rires et partages en famille !!!!……elles reviennent avec plein de belles ‘images dans la tete !!!!!!…..BON, c’est parti pour l’ile SKK…..courage AMI, je sais que tu vas encore te dépasser !!!!!!….j’ai hate de te lire …bises de nous deux :-))

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