SKK 18

Et hop à 5h45, je prends la route.

C’est la première fois que je pars aussi tôt avec un soleil qui va bientôt grimper au dessus des montagnes et me donner la direction à suivre avec mon ombre vers l’ouest.

Petites routes désertes, je passe par des rizières, des cultures maraîchères. De l’eau circule partout, quel système d’irrigation, c’est l’idéal quand enfin les montagnes laissent la place à une bande de terre de plusieurs kilomètres.

Au bout d’une bonne heure, le Temple 29 le Kokubuhji, une allée somptueuse bordée d’arbres centenaires, le calme du matin, petits jardins où la mousse a fait fuir les herbes.

Vu l’heure matinale, c’est désert, et hop je repars.

Que du bonheur de marcheur, de véritables chemins, j’avance dans des rizières à perte de vue.

Parfois, bref rappel à l’ordre quand je dois traverser des axes routiers.

Arrive le Temple 30, c’est grandiose, bizarrement désert. Au moment de la calligraphie, on me fait comprendre que le Temple est juste à côté, deuxième erreur de casting!

Peu à peu la ville revient et la concentration urbaine reprend le dessus. Il est vrais que l’île de Shikoku, plus petite que la Sardaigne, mais plus grande que la Corse, compte 4,5 millions d’habitants, regroupés essentiellement sur la côte quand la montagne en laisse l’espace entre elle et l’océan.

Avez vous remarqué comment mes connaissances sont étalées en quelques chiffres? Je me sens parfois investi d’une mission éducative!

Le manque de place, en ville se fait sentir partout, dans les constructions et même pour les voitures.

Par exemple, les voitures: pas de stationnement sauvage dans les rues car tout véhicule doit avoir son emplacement pour se garer. La taille des voitures me fait penser à des savonnettes sur roues avec leur nez retroussé. Depuis mon arrivée, je n’ai vu aucune voiture-poubelle tagée, crachant une fumée noire. Au feu rouge, c’est quasiment le silence car la plupart des voitures sont hybrides. Les poids lourds sont comme les voitures, d’une propreté exemplaire largement au dessus de celle de mon humble Renault Scénic.

Par contre, dans la campagne, quand un véhicule ne sert plus, il est correctement rangé servant de placard envahi par les herbes.

Où en étais-je…… ah oui, vers 11h, mon estomac se réveille, un grand supermarché, je fais mes courses et au rayon traiteur, pour 800 yens (6,5€) une soupe consistante, beignets croustillants de volaille et du riz.

Je pénètre peu à peu dans la ville et au « Tourist Information » on me trouve une sorte de Minshuku, un peu cher, mais c’est la ville et hop je déballe mes affaires pour une halte d’une journée.

Petite sieste, petite balade, au lit à 21h!

Un commentaire sur « SKK 18 »

  • OUI, c’est impressionnant cette quête de la propreté dans les rites ancestraux et croyances de la vie quotidienne……a change des coutumes de l’ Europe !!!!!!!….la purification corporelle dictée par les rites,us & coutumes rappelle l’importance de ne jamais être souillé…..meme souci de propreté pour les lieux de vie etc…..c’est dans les gênes !!!..pour comprendre ce phénomène, je viens de parcourir les sites internet sur la VIE au JAPON …..super, je viens encore de m’instruire Ami :-)……Y’ a du boulot dans nos pays latins pour atteindre ces pratiques de vie quotidienne !!!!
    Repose -toi bien, profite un MAX de cette journée ….à demain JAS…bisous de nous deux :-))

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