SKK 44

Départ à 6h45, après un bon petit déjeuner. Pourquoi cet horaire précis? Tout simplement parce que j’ai regardé mon itinéraire sur ma tablette et le moins le quart était précisément affiché.

Donc je quitte Kenji au bout de 100m, lui prenant l’itinéraire trekking pour un dénivelé de 400m (nous sommes déjà à 500m d’altitude), moi, la longue route. Pas un seul véhicule, que des oiseaux, c’est le désert phonique urbain qui ne me quittera pas jusqu’en début d’après-midi. Je commence par un tunnel où je m’échauffe la voix avec mon tub quotidien suivi par « le curé de Camaret », je rigolais de l’écho de mes chansons.

En sortant du tunnel je prends à droite la petite route, pire que des lacets d’une chaussure. Heureusement, une pente continue et douce, une végétation qui commence à reconquérir le bitume délaissé, de la mousse au milieu comme j’aime. Un temps gris, un petit vent qui évite une sudation ( il y a bien longtemps que ne n’avais employé ce mot!) excessive. Parfois une vue sur les montagnes environnantes. C’est du bonheur d’être seul sur une trace de la civilisation (la route bien sûr, vous me suivez!). Je pensais aux autres marcheurs trekking, sûrement d’autres impressions que je retrouverais après le Temple 66 en redescendant dans la vallée.

Je serpente sur ma petite route en me méfiant de tous ce qui jonche le bitume. Les branches cassées, les feuilles mortes, mordant de plus en plus la chaussée, pourraient réveiller à mon passage un serpent endormi. Je marche donc sur la mousse au milieu de la route.

Tout se passe si bien, que je suis en avance de deux heures sur mes prévisions et j’arrive au Temple 66 Unpenji, précédé de nombreux petits panneaux personnalisés. Surprenant me disais-je, c’est la première fois de puis le début de mon périple.

Une large allée sur 500m, somptueuse, bordée de magnifiques arbres. Les Temples, standards, et soudain….des centaines de statues toutes différentes les unes des autres.

Christine la Divine nous diras sûrement que ces personnages sont soit mythiques, soit ayant eu une vie digne de figurer dans le panel du Temple.

Je suis impressionné, ébahi, wouah, les photos vous en donnent une idée. Je reste là une demie heure, ma copine la pluie se joint à ce spectacle grandiose.

Et hop, j’habille ma Chariotte en tenue pluie et sans consulter à nouveau mon guide sous la pluie je repars. Après un kilomètre de descente, un doute s’insinue sous mon Kway.

Et « MERDEEEEEEEE », ce n’est pas la bonne route qui passe par le Temple lui même.

J’ai horreur de revenir sur mes pas, surtout une bonne descente comme celle là.

Je salue à nouveau mes statues dont certaines avec leur sourire ou mine patibulaire doivent rire! »

J’aurais du déjeuner avant de redescendre non pas les 400m mais les 900m de dénivelé sous la pluie.

Pluie amortie et filtrée par les arbres, terrain glissant, et comme d’habitude des marches hautes de 10 à 50cm, espacées de 20cm à 2 mètres sans compter les branches et les feuilles mortes dissimulant des gros cailloux rouleurs.

Ma référence en matière de hauteur, c’est la Tour Eiffel, 300m. À Shikoku, je n’ai jamais fait de demi, ni même de quart de Tour Eiffel. Au Temple 12, c’était plus de trois fois.

Aujourd’hui c’était encore 3 Tour Eiffel, marche par marche.

Une attention de tous les instants, tous les sens en alerte pour éviter la chute!

Donc physiquement éprouvant mais pas dur dans le sens de soulever sans fin ma Chariotte.

Je n’ose imaginer la montée en sens inverse avec elle.

Toujours avec la pluie arrivée en plaine, le Temple 67 Daiköji, terne au possible mais soudain, dans un recoin, un arbre, une unique fleur blanche d’une beauté époustouflante au parfum agrume mi-citron, mi-pamplemousse. Je rencontre à nouveau Yako mon petit jeune de 22 ans. Les rizières se transforment parfois en champs de diamants avant d’arriver centre ville de Kanonji, avec un Minshuku à 3500 yens.

2 commentaires sur « SKK 44 »

  • quatrième partie du pélerinage : KAGAWA…lieu du NIRVANA …le temple 66 est au sommet de la montagne, 911m ( temple de la region des nuages…joli nom !!!)…as tu pris le télépherique pour admirer les 3 provinces ?…..heu, pas de photos du temple ?….Bon, depuis le départ, je remarque que les parcours en montagne sont beaucoup plus exigeants physiquement que pour le pélerinage de SJC !!….magnifiques les photos de la nature….la fleur blanche est un Camélia à fleur simple , je pense..plante indigène qui pousse naturellement dans la foret au japon …forte valeur culturelle liée au cérémonial sacré de l’empire japonais . Le Camélia devient un des emblèmes des SAMOURAI….quand aux grandes statues, toutes avec des expressions différentes, je ne sais……effigies de puissances divines ?…. « documentation internet : les statues, support référentiel à la méditation, les effigies sont également l’interface de communication entre le panthéon bouddhique et les hommes ..Une prière, une demande ou une offrande s’effectueront envers une statue, présence du dieu incarné. Ces divinités sont diverses et se répartissent en plusieurs catégories « ……c’est passionnant de te suivre !!!!…tes récits nous donnent vraiment envie de toujours en savoir plus …génial !!!!…prends bien soin de toi AMI…..à demain ..gros bisous de nous deux :-))

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  • Les statuts, probablement plus impressionnantes qud sur les photos.
    Elle est magnigique cette unique fleur . Tu connais son nom ?
    Bon repos et gros bisous de La Rochelle ….

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