SKK 49

J’aime bien maintenant les petits déjeuner japonais. La seule chose que je n’aime pas trop à part le wasabi, c’est cette tête de poisson cuite avec amour, prenant trop de place sur le plateau, où pour grignoter le peu à manger avec les baguettes, je mets un temps fou pour un résultat médiocre.

Vous pouvez m’inviter chez vous, maintenant, si vous me servez du poisson, ne prenez pas un malin plaisir à me servir la tête sous prétexte que je reviens du Japon!

Je demande à la propriétaire du Minshuku de me réserver une chambre au seul endroit possible aux alentours du temple 88……..réponse, tout est complet!

Et vlan pour ma dernière étape, je vais devoir coucher dehors après une journée de pluie!

Qu’importe, cela sera à classer dans mes souvenirs de Shikoku. Je me dirais plus tard: « ah Shikoku et en plus des escaliers, pour ma derniére nuit j’ai dû…. »

Donc, après ce problème d’hébergement non résolu , ma copine la pluie, comme convenu m’attendait me laissant juste le temps de visiter le Temple 86 Shidoji, à deux pas de l’hôtel.

J’aime le matin à 7h, le calme, le silence et pour ce Temple en pleine ville, chercher dans la végétation dense les différents petits temples.

M’approchant du lieu de la calligraphie, je surprends le moine entrain de charger des sacs remplis de pièces. J’ai voulu l’aider mais c’est à peine si j’ai pu soulever l’un d’eux pour l’aider bien sûr!!!

Et hop en avant avec ma Chariotte habillée de son imper tout blanc.

Ma copine la pluie n’arrête pas de me faire la conversation, parfois même, alors que je deviens un zombie marcheur, elle use du tonnerre pour capter mon attention.

Je marche sans l’écouter bien sûr, et cahin-caha, nous arrivons au Temple 87 Nagoji, sous des trombes d’eau car cela fait rigoler ma copine de me voir tout dégoulinant.

Évidemment aucune photo possible, d’ailleurs le lieu ne s’y prêtait pas.

Au bureau de la calligraphie, au sec, je papote et évoquant mon problème de couchage, la charmante personne, m’informe que quatre kilomètres avant le Temple 88, il y a un superbe hôtel avec de nombreuses chambres. Je leur demande de m’en réserver une et…..oui c’est possible!

Et hop, ma copine la pluie peut me dire ce qu’elle veut maintenant moi je sais que je vais dormir dans un super hôtel, le plus cher de mon périple, qu’importe c’est bientôt la fin.

En y réfléchissant, cette étape va être écourtée, mon équipe en sera ravie! Je vais laver mon linge, faire une micro sieste.

Ainsi je me réserve le plaisir de déguster demain les derniers kilomètres, tranquillement, sous le soleil qui sera de retour. Elle est pas belle la vie!

Et hop en avant sur la nationale et ses camions propulsant des nuages de gouttelettes.

En cours de route une pause au sec devant des magasins dont un vendant des légumes (j’achète deux superbes tomates pour mon grignotage du midi) et des objets en bambou!

Et hop pour terminer une petite route de montagne, comme je les aime. Alors je chante pour ne pas écouter ma copine, ce qui à mon grand étonnement l’a fait fuir momentanément.

Et hop l’hôtel est en vue!

Mon équipage, à son arrivée, ne correspond pas vraiment au standing de l’établissement.

Imaginez une chose rouge devant (moi avec mon Kway) blanche sur roues à l’arrière, dégoulinant de partout, débarquant à la réception!

Accueil à la japonaise, et grand sourire hilare de ma part en me débarrassant de mon imper.

La super réceptionniste a commencé par me donner une serviette pour m’essuyer le visage. Je retire les roues de ma Chariotte qu’elle s’empresse de passer à l’eau dehors! oui, vous ne rêvez pas, elle nettoie les roues!

Elle me fait asseoir dans le salon en m’offrant du thé.

Formalités, passeport, règlement etc.

Elle m’apporte mes roues dans la chambre, et m’aide à transporter mon barda et hop je me déshabille pour mettre mon kimono et emmener tout pour le lavage.

Pendant que la machine tourne, bain seul dans cet immense espace, quel bonheur avec le soleil de retour le coquin. Je vous rappelle qu’au Japon on se douche assis, avant de faire trempette.

Dîner à 18h, et qui je vois???….. non pas Kenji, mais la charmante komoko côtoyée plusieurs fois et que je n’avais pas revue depuis plusieurs jours.

La direction nous convie, dehors, à voir un spectacle féérique dans le noir……..les lucioles et leur balai au dessus du petit torrent.

C’est impossible à filmer mais reste gravé dans mes souvenirs.

Et hop au futon à 21h

2 commentaires sur « SKK 49 »

  • Salut ma Poule ,
    je vois que tu ne te laisse pas abattre et que le kimono te sied à merveille!
    On pense à toi pour ces ultimes km’ et toujours un seul mot…..admiration.
    À bientôt
    G

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  • Et hop !!!!…une super journée malgré la pluie….très belles photos……formidable cet hotel ….bel accueil et bains grandioses !!!!…en effet j’imagine bien la scène de ton arrivée à la réception…..j’ai bien ri !!!!…..demain DERNIERE ETAPE !!!!!…arrivé au temple 88 est-ce que tu vas laissér ton baton de pélerin au temple comme le prescrit la coutume ?…..tu rentres quand en France ?….tes femmes doivent être impatientes de te retrouver ….quelle belle aventure AMI ….BRAVO pour cet EXPLOIT …..bises de nous deux :-))

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